Allergies aux pollens : le pic est attendu fin avril, selon le Pollinarium de Nantes

28 mars 2024 à 12h50 - Modifié : 28 mars 2024 à 12h51 par Tom ROSSI

William Le Gall, responsable du Pollinarium du jardin des plantes de Nantes
Crédit : Tom Rossi

Chaque année, au printemps, un tiers des Français souffrent d'allergies aux pollens. Pour les aider à anticiper la prise de traitement avant l'arrivée des symptômes, les Pollinariums de l'Ouest, comme celui de Nantes, envoient des alertes. En cette fin mars, c'est plutôt le calme avant la tempête de pollens, attendue dans un mois.

C’est le printemps depuis le 20 mars, et qui dit printemps dit pollens et allergies. Des semaines de galère en perspective pour un adulte français sur trois et 20% des enfants. En ce moment, le Grand Ouest est en jaune - le niveau d’alerte moyen - et le pourtour méditérannéen est en rouge. Et cela, on le sait en grande partie grâce aux nombreux Pollinariums sentinelles. Il y en a un peu partout dans les grandes villes - à Angers, Cholet, Laval, La Roche sur-Yon, Saint-Nazaire, Vannes, Rennes, Quimper et Nantes, au jardin des plantes.

Le bouleau avant les graminées

Le pollinarium de Nantes, le plus vieux de France, est opérationnel depuis 2012 et rassemble les principales espèces de plantes allergisantes de la région pour détecter les dates précises de débuts et fins d’émission de pollens. Le responsable botaniste William Le Gall voit donc tout avant tout le monde. "Cela commence très tôt, dès le mois de Janvier. Au début, principalement, ce sont les arbres : noisetiers et saules et en ce moment, ce sont les bouleaux. J'ai d'ailleurs déclenché l'alerte récemment. Actuellement, il suffit de passer à côté, de secouer une branche et un nuage de pollens se libère. Il y a aussi ceux qui se terminent comme le frêne, et ceux qui arrivent : les herbacées et les graminées. Mi-avril, début mai, toutes émettront en même temps et nous atteindront un pic de pollinisation."

William Le Gall, botaniste au jardin des plantes de Nantes
Crédit : Tom Rossi

"Quand il pleut, les pollens restent sur la fleur"

Pour lancer des alertes aux allergiques sur la newsletter Alerte Pollens, William Le Gall fait ses observations en début de journée : "C'est surtout le matin que les pollens se libèrent, donc la surveillance se fait à cette période de la journée. Soit, on voit le pollen qui se libère quand on le touche, soit on prend une petite plaque avec un corps gras, le plus souvent de la glycérine, on tapote la fleur dessus et le pollen se colle. En revanche, quand il pleut, les pollens restent sur la fleur à cause de l'humidité. Cela fait moins de pollens dans l'air. Tant mieux pour les allergiques et vive la pluie !"

William Le Gall, botaniste au jardin des plantes de Nantes
Crédit : Tom Rossi

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