Noyade d'un élève de Saint-Cyr Coetquidan : le procès de militaires à Rennes

22 novembre 2020 à 16h28 par Dolorès CHARLES

L'ouverture du procès, huit ans après le décès de Jallal Hami, s'ouvre ce lundi à Rennes.

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Crédit : pixabay

C'était dans la nuit du 29 au 30 octobre 2012, à Guer dans le Morbihan : un élève officier de l'école de Saint Cyr Coëtquidan, Jallal Hami, était retrouvé mort, noyé, dans un étang du camp militaire. Huit ans après, le procès s'ouvre ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Rennes. Plusieurs élèves officiers ainsi que des cadres de l'école sont poursuivis pour homicide involontaire. 

Les précisions de Yann Launay :

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"Ils seront sept sur le banc des accusés, cinq élèves officiers et deux officiers du commandement de Saint-Syr. A l'automne 2012, ils étaient chargés d'organiser les séances de bahutage, une série d'épreuves réparties sur plusieurs semaines, et censées transmettre les traditions aux nouveaux élèves. Ce 29 octobre 2012, Jallal Hami et ses camarades doivent traverser un étang en pleine nuit dans une eau à 9°, avec rangers et casque de combat. Une corde est tendue à travers le plan d'eau, mais elle est mal arimée, et elle cède sous le poids des élèves qui s'y accrochent.

Jallal est porté manquant à miinuit il est retrouvé 2 heures plus tard par les pompiers. Elève brillant, bac +5, Jallal Hami avait intégré l'école de St Cyr directement en dernière année.

La famille de la victime n'a pas de ressentiment envers l'armée, mais le frère de Jallal, l'acteur et réalisateur Rachid Hami estime que son frère a été trahi par ses camarades, les élèves officiers de 2è année qui auraient menti à leur hiérarchie et n'auraient pas fait valider cette épreuve de l'étang. Le procès devra donc le déterminer. Depuis la mort de Jallal, un cadre de l'école assiste désormais systématiquement aux séances de bahutage."

Les débats doivent durer toute la semaine, pour tenter de déterminer ce qui s'est exactement passé, et quelles sont les responsabilités de chacun.