Le procès d'El Profesor hier à Rennes

Un procès en appel fictif, organisé par des étudiants en droit, dans un amphithéâtre de la faculté (Rennes I) ... avec la cour, les jurés, les plaidoiries, comme dans un véritable procès. El Profesor était jugé pour le braquage de la Fabrique nationale de la monnaie, où lui et sa bande s'étaient enfermés pour imprimer leurs propres billets. Pour son procès en appel à Rennes, El Profesor était notamment défendu par Alice Poitevin, élève avocate :

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"On se prête au jeu : c'était déjà une série qu'on affectionnait mais là il y a un rapport beaucoup plus juridique avec la série, quand je regarde les scènes je me dis "oh là là, ça, ça ne va pas m'aider pour la défense"... Il y a des incidences juridiques qui nous ramènent vraiment à nos études..."

El Profesor était interprété avec beaucoup de conviction par Quentin Lejart, étudiant en Master de droit :

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"Quel plus beau prétexte qu'une série pour soulever des enjeux juridiques, c'est quelque chose qui se fait beaucoup : il y a eu des livres sur le droit dans Game of Thrones... Je trouve cela captivant de présenter à tout le monde qu'il y a du droit en toute chose, même dans les séries les plus divertissantes..."

Un procès organisé par S'éveiller...

Le procès en appel, comme le premier procès, il y a quinze jours, a été organisé par l'association "S'éveiller", une association étudiante présidée par Nastasia Bezille :

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"C'est pour le plaisir de partager le droit de manière ludique. Cela soulève de vraies questions de société, de justice... Cela permet de se questionner sur l'actualité aussi, parce que l'on peut avoir une image dui droit assez archaïque, avec des codes très anciens, etc... Mais finalement c'est une matière qui évolue tout le temps, et c'est important de la rattacher à l'actualité..."

Une découverte de la série

Pour certains participants, la préparation de ce procès a été l'occasion de découvrir la série : c'est le cas pour Thomas Fleury, étudiant en droit et procureur d'un soir :

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"Je n'avais pas du tout regardé la série, cela ne m'intéressais pas plus que ça, j'ai dû m'y mettre... et je dois admettre que j'avais fait une belle erreur : la série est bien construite, surtout le personnage du professeur, vraiment intéressant... La série ramène surtout à des questions de liberté, de société, de rapports entre les hommes. C'est de ce point de vue là que j'ai voulu participé : essayer d'inclure, en plus du droit, pourquoi pas une réflexion sur la société dans une série désormais culte..."

Un reportage de Yann Launay.