La vaccination va s'accélérer en mars

25 février 2021 à 16h55 - Modifié : 13 octobre 2021 à 10h35 par Dolorès CHARLES

HIT WEST
Crédit : Dolorès Charles (Hit West)

De nouvelles restrictions sanitaires pourraient être annoncées dans les prochaines semaines. Hier soir Jean Castex a parlé de "situation dégradée". En Pays de la Loire, taux d'incidence très élevés sur l'île de Noirmoutier, et dans les Mauges.

L’épidémie de COVID-19, avec ce nouveau point du Premier Ministre Jean Castex hier soir. Pour l’heure, le gouvernement envisage de nouvelles restrictions pour 20 départements supplémentaires à partir du 6 mars, si la situation sanitaire continue de se dégrader. Des départements situés dans le Nord, l’Est, l’Ile-de-France, en Paca, dans la Drôme et le Rhône, soit 25 millions d'habitants. A Nice, sur le littoral et dans l’agglomération de Dunkerque, le confinement le week-end entre en application dès ce soir 18 heures.

En Pays de la Loire, le virus circule activement sur l’Île de Noirmoutier, où une campagne de dépistage gratuite sera menée mardi et mercredi prochain (salle de la Salangane à l’Epine), afin de casser les chaînes de transmission.
Sur l’île, le taux d’incidence atteint 338 cas positifs pour 100 000 habitants (contre 131,6 en Vendée). Au total, 31 cas sont positifs sur les 4 communes de l’île. Dépistage gratuit aussi ce dimanche à Chemillé-en-Anjou (49). Sont concernés les habitants de Chemillé, Vihiers, Saint-Lambert-du-Lattay et Valanjou. Là-bas, les taux d’incidence sont très élevés (de 263 à 736 cas + pour 100 000 hab).

Un troisième reconfinement est-il envisageable ?

C’est l’un des scénarios possibles pour le Dr Pierre Blaise de l’ARS des Pays de la Loire, cela dépendra du taux de reproduction du virus (R). Celui-ci était redescendu en dessous de 1, mais avec les variants il remonte et la situation est très fragile particulièrement dans certains territoires (Nice, Dunkerque, etc.) où le Gouvernement a renforcé les restrictions :

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"On passe de 0,8 à + 0,4 donc on atteint 1 à 1,2 c'est à dire que 10 personnes en infectent 12, à partir de ce moment là, l'épidémie croît, et c'est ce qui est en train de se passer en ce moment, et donc il faut soit diminuer nos intéractions, renforcer les gestes barrières, diminuer les opportunités d'infecter d'autres personnes et on peut redescendre en dessous de 1. A ce moment là, cela signifie que l'épidémie peut diminuer, et l'effort est probablement atteignable... Mais si on n'y arrive pas, eh bien localement, là où cela flambe, régionalement voire nationalement si cela flambe trop vite, il n'est pas impossible qu'on doive passer par un reconfinement (qui fonctionne mais qui a des conséquences non négligeables en termes sociaux et économiques."

Les risques de contamination sont nombreux, et si les vacances permettent de réduire la transmission du virus à l’école, les déplacements, l’arrivée des beaux jours, la réouverture de lieux culturels (musées en Mayenne) et les brassages favorisent sa circulation, pour le Dr Pierre Blaise de l’ARS des Pays de la Loire, invité de Julie et Fabien (ce jeudi midi) :

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"Si vous êtes en face à face à un mètre de distance, c'est là que vous projetez des poustillons, et c'est comme ça que peut se faire la transmission, et donc il faut garder le masque y compris dehors, parce que lorsque l'on va se promener tout seul, on ne va pas répandre de virus, ou alors il va être dilué par le vent tout de suite, mais il suffit qu'on rencontre quelqu'un et qu'on s'adresse à lui avec le masque sous le menton pendant 1/4 d'heure, cela sufit pour transmettre le virus..."

Pour rappel un cas contact est une personne qui aurait été en contact sans masque pendant un quart d’heure, et avec une distance de moins de 1,50m, avec une personne positive au COVID-19.

La campagne vaccinale va s'accélérer en mars

Concernant la vaccination, la priorité de l’ARS est de s’assurer que toutes les doses soient utilisées et le plus vite possible. Pour le Dr Pierre Blaise, la campagne va s’accélérer en mars :

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"On va déjà avoir plusieurs vaccins qui vont arriver sur le marché, et qui seront autorisés, le nombre de classes d'âge qui seront touchées est en train de s'élargir et en mars on aura une accélération très importante, et l'enjeu sera alors différent, ce sera de pouvoir avoir suffisamment de points de vaccination et de vaccinateurs parce que nous allons avoir un afflux massif de vaccins... Aujourd'hui, on a plutôt des vaccinateurs et des gens prêts à vacciner, qui piaffent parce qu'ils voudraient vacciner plus, et on est obligés de les freiner pour s'assurer qu'on n'ait pas de rendez-vous sans vaccinateur ... A la fin du mois de mars, ce sera l'inverse ce sera de s'assurer que l'on va pouvour écouler l'ensemble des doses que l'on va recevoir, car il faudra vraiment déployer de façon très intense la campagne car les vaccins seront là."

"Le scénario dans lequel on vit, je pense vraiment qu'on va s'en sortir..."

Alors que le premier anniversaire du premier confinement approche (17 mars), le Dr Pierre Blaise avance plusieurs hypothèses sur l’avenir :

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"Le virus peut disparaître de lui même parce que d'un seul coup il a trouvé la martingale pour continuer à se multiplier sans faire de maladie, et cela arrange tout le monde, l'autre option serait qu'il augmente sa contagiosité tout en augmentant sa gravité, c'est un peu ce qu'on craint avec les variants ... Ensuite la vaccination va probablement le freiner, est-ce que l'on va entrer dans un cycle dans lequel comme ma grippe le virus revient régulièrement, et il faudra envisager une vaccination régulière de tout ou partie de la population ou bien on va avoir une pression du virus qui restera modérée et on vivra avec comme on vit avec la grippe... Tous ces scénarios sont possibles mais le scénario dans lequel on vit, je pense vraiment qu'on va s'en sortir..."

Une interview à retrouver en intégralité dans la rubrique Podcast sur www.hitwest.com