La maternité est pleine à Planète Sauvage

2 juillet 2019 à 13h05 par Katell LAGRE

Les naissances se succèdent à Planète Sauvage en Loire-Atlantique avec notamment une troisième portée de loups arctiques ...

HIT WEST
Crédit : Yann LAUNAY

Une heureuse nouvelle pour les espèces en danger : 4 bébés addax sont nés à Planète Sauvage. en Mai dernier. Désormais, le groupe d’addax se compose de 16 individus, l’un des groupes les plus importants en Europe ! D’autre part, un jeune mâle oryx algazelle a vu le jour à l’abri des regards le 8 juin dernier. Les derniers oryx ont disparu au début des années 90, il ne reste que quelques dizaines d’addax au Niger et au Tchad en Afrique. Ils font désormais partie de programmes d’élevage européen (EEP). C'est une espèce endémique de l'Afrique, quasiment éteinte à l'état sauvage et qui vit dans plusieurs différentes régions isolées duSahara. Dans le carnet rose du parc également : 3 élands du cap, un bison des bois, 2 petits oursons Baribal.

Quatre louveteaux

C'est la 3ème portée de loups arctiques à Planète Sauvage, observés pour la première fois le 25 mai dernier. Le groupe a creusé dans l’enclos, plusieurs tanières pour élever les petits. L’ensemble de la meute et les soigneurs participent à l’élevage des jeunes mais surtout la mère Mahala (née en 2015), le père Odin (né en 2012) et le frère de Mahala, Anoki. Les 4 petits seront séxés et identifiés dans les semaines à venir ! À cette occasion, le grand public pourra participer au choix des prénoms sur la page Facebook de Planète Sauvage.

DES LOUPS EGALEMENT EN BRETAGNE 

Le loup n'a pas totalement disparu de Bretagne, il est même possible d'en observer dans les bois de Lescouët-Gouarec, dans les Côtes d'Armor : c'est là que se trouve un refuge unique en France, le refuge de Coat Fur, où Géraldine et Willy Bigot accueillent et soignent des loups traumatisés par la captivité. Des loups qui retrouvent à Coat Fur une semi-liberté, sur 11 hectares.

REFUGE COAT FUR BELVEDERE.jpg (527 KB)

Le refuge compte en ce moment 17 pensionnaires, venus de toute la France, des loups aux destins très variés mais toujours compliqués :

Écouter le podcast

"Ils viennent du trafic animalier, des détentions illégales : il y a 3 ans on a accueilli 7 louvetaux et leur mère, suite à une saisie de justice du tribunal de Libourne. On travaille aussi avec les professionnels du cinéma, du spectacle : notre plus vieille pensionnaire était vouée à faire le spectacle du Petit Chaperon rouge : c'est un animal qui n'a pas pu être présenté au public, qui n'a pas pu faire de spectacle, qui était entré dans un état de stress.. On a pu la soigner, et tout roule pour elle..."

La plupart des animaux qui arrivent au refuge présentent au départ des troubles du comportement, lié au stress ou aux maltraitances qu'ils ont subies : ces loups font les cent pas, comme enfermés dans un va-et-vient incessant :

Écouter le podcast

"C'est une forme "d'autisme", le loup se bloque dans ces actions-là...petit à petit, on arrive à lui enlever ce stress, et on peut passer à l'étape suivante : présenter l'animal à un autre loup, ou à d'autres loups, de façon à créer des couples, ou despetites meutes, pour qu'il retrouve son instinct le plus sauvage..."

Les 11 hectares dédiés aux loups sont subdivisés en vastes enclos, où vivent 2, 3 ou 4 individus. Willy et sa femme Géraldine limitent les contacts directs avec les loups, mais les animaux doivent être nourris : le nourrissage intervient 1 à 2 fois par semaine. Les loups alors s'approchent, et permettent leur observation :

Écouter le podcast

"On va entrer dans l'enclos, on va se mettre accroupis pour se mettre un peu à leur hauteur .. Là c'est la petite dernière arrivée : Circa.. quand elle était arrivée, elle était dans un état de stress, on s'est aperçu qu'elle avait eu un accident à la machoire.. elle a fait des progrès, elle était toute seule et là elle se retrouve avec un congénère, avec des interactions intéressantes : ils vivent en meute, ils ont besoin de fonctionner en groupe, comme nous.."

REFUGE COAT FUR NEIGE.jpg (376 KB)

Le refuge est ouvert au public, mais ce n'est pas un zoo : la balade en pleine nature est garantie, mais pas forcément la rencontre avec les loups :

Écouter le podcast

"Il va falloir jouer la carte de la patience, être tranquille, faire le moins de bruit, repartir dans un état d'esprit d'observation de la nature.. et en général cela se passe bien : ce sont des animaux craintifs, mais qui sont quand même curieux."

Géraldine et Willy viennent d'achever la restauration d'une yourte mongole, qui possède tout le confort, et permet désormais aux visiteurs qui le souhaitent de passer une nuit tout près des loups :

Écouter le podcast

"L'idée, c'est de prolonger l'expérience sur le site, permettre aux gens d'entendre les loups le soir, ou la nuit.. On propose aussi une extension sur la matinée à suivre : on peut organiser une matinée du soigneur, entrer dans les coulisses, éventuellement un nourrissage, pour observer les loups de près, avec une à deux personnes, c'est faisable."

Reportage de Yann Launay.

Pour réserver sa visite et/ou sa nuit en yourte, rendez-vous sur le site refugedesloups.org