Gilets Jaunes à Nantes : moins de violence qu'attendue

13 mai 2019 à 2h57 par Dolorès CHARLES

Un appel national à défiler à Nantes avait été lancé samedi pour l'acte 26 des Gilets Jaunes.

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Tour Bretagne
Crédit : @PoliceNat44

26ème week-end de mobilisation en France, avec un appel national à défiler à Nantes samedi après-midi, pour dénoncer "la répression excessive nantaise". Le Préfet de Loire-Atlantique avait pris des mesures exceptionnelles pour prévenir les débordements : interdiction totale de stationnement sur le parcours, notamment cours Saint-Pierre et Saint-André... contrôles d'identité, de véhicules et de sacs. Au cours des fouilles, les policiers ont découvert une dizaine de mortiers, des couteaux et des matraques.

26 personnes interpellées

Le dispositif de maintien de l'ordre et de sécurité mis en place était conséquent "face aux débordements et aux violences craints" et la "présence de 500 membres de l'ultra-gauche". Le défilé était constitué de 2.200 à 3.000 personnes. Certaines étaient venus en découdre avec les forces de l'odre, et des heurs ont bien eu lieu, mais globalement il y a eu moins de violence "qu'attendue". Quelques vitrines brisées, etc. La Police annonce aussi 6 blessés parmi les forces de l’ordre. Un journaliste a été victime d'un tir de LDB, sans gravité majeure.

Une arme sortie face à un automobiliste

Une enquête est ouverte à l'encontre d'un automobiliste qui a menacé de projeter son véhicule contre plusieurs gendarmes, quai de la Fosse. Un des militaires a sorti son arme et l’a pointée en direction de la voiture. Incité par les Gilets Jaunes, le conducteur est reparti.

L'autre manifestation "majeure" dans l'Ouest s'est tenue à Angers avec une centaine de personnes en Ville. Quelques Gilets Jaunes à Brest, Challans et Quimper. Au total, les Gilets Jaunes étaient 18 000 en France selon le ministère de l’Intérieur. Nouveau record à la baisse pour ce mouvement social, même avec le chiffre du Nombre Jaune, 38 000 personnes.

[Communiqué d'avant manifestation]

"Claude d’Harcourt, préfet de la région Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique, met en garde contre un risque important de violences à l’occasion de la manifestation des gilets jaunes du samedi 11 mai. Des mesures préventives ont été adoptées et un dispositif de sécurité conséquent sera déployé. Le préfet appelle à la responsabilité et à se désolidariser de ces manifestations violentes.

Chaque samedi, depuis le 17 novembre 2018, des rassemblements ont lieu dans le centre-ville de Nantes. Lors de ces manifestations, des événements graves et intolérables ont été commis, de façon quasi systématique et répétitive : violences et voies de fait à l’encontre des forces de l’ordre, dégradations de biens publics ou privés, incendies volontaires… 52 policiers et gendarmes ont ainsi été blessés au cours de ces manifestations et 223
personnes ont été interpellées. Dans le cadre de l’appel à manifester lancé pour le samedi 11 mai, les renseignements dont nous disposons témoignent de la volonté manifeste d’une partie, au moins, des participants et organisateurs à cette manifestation de commettre des violences et des dégradations d’une particulière gravité avec, en particulier, la présence de black blocs.

Compte tenu de ce risque important de trouble à l’ordre public, le préfet a décidé de prendre un arrêté interdisant la manifestation non déclarée des gilets jaunes dans plusieurs secteurs du centre-ville de Nantes, sachant qu’aucune déclaration n’a été reçue en préfecture. Par ailleurs, un autre arrêté préfectoral interdit le port et le transport, sans motif légitime, d’objets pouvant constituer des armes par destination.

Sur réquisitions du procureur de la République, des contrôles avec fouille et inspection visuelle de bagages et de véhicules auront lieu aux abords de la manifestation mais également, très en amont, sur les axes routiers déservant Nantes.

Manifestation des gilets jaunes du samedi 11 mai : Le préfet met en garde contre le risque de violences

Un dispositif de sécurité adapté, réactif et mobile, sera déployé pour prévenir les violences, protéger le centre-ville et procéder, le cas échéant, aux interpellations des fauteurs de troubles. « Manifester, c’est un droit mais ça n’est pas celui de casser, vandaliser ou dégrader. Tant que ces violences auront lieu dans le centre ville, je prendrai les mesures nécessaires pour préserver l’ordre public à Nantes. J’en appelle à la responsabilité de chacun et à se désolidariser de ces manifestations violentes », conclut Claude d’Harcourt.

Les arrêtés préfectoraux sont sur le site internet de la préfecture de la Loire-Atlantique."