Nantes. La startup Greenov réduit les nuisances sonores de l'éolien en mer

L’éolien en mer se développe à vitesse grand V. Après le parc de Saint-Nazaire, d'autres voient le jour  dans l'ouest, au large de Saint-Brieuc, en Côtes-d'Armor, au large des îles d'Yeu et de Noirmoutier en Vendée, ou encore près de Dieppe en Haute-Normandie. D'importants chantiers sont mis en place pour implanter ces géants métalliques de plus de 100 mètres de haut. Des installations très bruyantes qui ont un impact sur la faune marine, car les poissons peuvent en mourir.

"Le but est d'éviter que lorsqu'on installe des éoliennes ... on ait un impact négatif sur les écosystèmes marins"

Pour réduire cette pollution sonore, la start-up nantaise Greenov teste une solution dans le port de Saint-Nazaire, avec des résultats plutôt encourageants. Pour le directeur, Damien Demoor,"ces bruits sont très fortement impactants, c'es l'une des pires pollutions qu'on peut introduire dans le milieu maritime. Parmi ces bruits-là, il y a des bruits  plus forts, ce sont les bruits de battage de pieux - le battage de pieux, c'est quand on va taper sur des pieux, on va les enfoncer dans le sol et effectivement on a des niveaux de bruit très importants et il y a nécessité de protéger les écosystèmes de ces bruits. C'est là où on intervient puisqu'on a développé une solution "le Subsea Quieter," qui permet de réduire de 94 à 99 % le niveau de bruit et de confiner les zones de travaux qui soient côtiers ou offshores."

"On travaille sur la réduction du bruit des navires... et aussi sur le bruit aérien !"

Si le prototype semble très bien fonctionné, l'entreprise ne souhaite pas s'arrêter là et prévoit d'atténuer d'autres pollutions sonores, en mer ou dans les airs. "On a une étude pour réduire le bruit des éoliennes, mais cette fois en fonctionnement pour ses bruits plus faibles mais réguliers tout au long de la durée de vie du parc. On travaille également sur la réduction du bruit des navires, qui est un sujet majeur du fait du nombre de bateaux en mer... Il y a plus de 100 000 bateaux de grande taille commerciaux qui parcourent le globe tous les jours ! Cela fait beaucoup de bruit en cumulé... et puis on travaille sur des activités plus profondes qui pourraient être génératrices de bruit... Dernier sujet, on a développé une version d'un dispositif qui permet de réduire le bruit aérien, afin de protéger les urbains, et améliorer la qualité de vie aussi des humains."

Les chantiers en mers peuvent atteindre 260 décibels sous l'eau. A titre de comparaison, un avion au décollage en produit 130, d'où l'importance d'atténuer ces nuisances sonores. 

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