La difficile campagne des autotests au lycée, exemple à Nantes

26 mai 2021 à 6h18 - Modifié : 12 octobre 2021 à 15h49 par Dolorès CHARLES

L'épidémie recule en France et en Pays de la Loire, mais les opérations de dépistage se poursuivent, pour casser au plus vite la chaîne de transmission du virus. Visite du Recteur de l'Académie dans un lycée de Nantes, avec Cédric Mané.

Les autotests arrivent doucement mais sûrement dans les collèges et lycées. Il y a quelques jours, le Recteur de l'Académie de Nantes a promis que tous les élèves et les enseignants, qui le souhaitaient disposeraient de tests de détection de cas Covid-19 d'ici cette semaine.

Reportage au lycée professionnel François-Arago à Nantes, où les séances d'autotest ont débuté avec 85 des 420 élèves, qui acceptent d'être contrôlés régulièrement pour casser la chaîne de contamination. Le problème c'est que ce n'est pas obligatoire et une partie non négligeable des élèves refuse d'être testée pour une opération pourtant très basique. Orane Woitrain, infirmière scolaire au lycée François-Arago avec Cédric Mané :

"L'idéal serait que tout le monde se teste, mais voilà ça reste sur la base du volontariat. J'ai des élèves et des familles qui sont contre. Pour eux, ce n'est pas fiable, "moi je ne le fais pas mes parents ne veulent pas", ils n'y croient pas, pour eux ça n'a pas de sens. C'est sûr, il faut le faire chaque semaine, à l'instant T, ils sont négatifs, mais la semaine prochaine je pourrais avoir la même classe et avoir un "positif". Il y a aussi ça: on le fait une fois, et il faut le faire toutes les semaines".

Orane Woitrain, infirmière scolaire au lycée François-Arago
Orane Woitrain, infirmière scolaire au lycée François-Arago
Crédit : Cédric Mané

Ce n'est pas le cas de tous les jeunes : Paul-Arnaud Filleul est élève en seconde, et il compte bien faire la promotion de l'autotest :

"Ça va, c'est moins pire que le PCR, ça chatouille. Je sais qu'il y en a, ils appréhendent l'auto test, mais du coup je pourrai les convaincre par rapport à mon ressenti. Au moins ça "dit" quelle personne est contaminée, ça sécurise la classe, je suis sûr qu'il n'y aura pas de cas dans la classe".

Paul-Arnaud Filleul
Paul-Arnaud Filleul
Crédit : Cédric Mané

Et si un cas est révélé positif au Covid-19, c'est toute la classe qui reste à la maison pour une semaine. Jusqu'ici le lycée François-Arago a été épargné. Au niveau régional le Recteur a compté 400 fermetures pour environ 11.000 classes de collèges et lycées que compte la région Pays de la Loire (chiffres de la semaine passée).

L'épidémie de COVID recule

C’est à partir de ce mercredi que les officines et cabinets médicaux pourront vacciner avec le Moderna. Un vaccin "hautement efficace" chez les adolescents de 12 à 17 ans. Outre Manche, les autorités sanitaires se veulent rassurantes, pour elles, les vaccins Pfizer-BioNTech et AstraZeneca ont une efficacité assez robuste contre le variant indien, après deux doses. La France compte aujourd'hui quelque 3.400 patients en réanimation (94 patients en Pays de la Loire). Le dernier bulletin de l’ARS indique un taux d’incidence régional de 121 cas positifs pour 100 000 habitants.

Dépistages en cours

On peut se faire dépister ce mercredi dans la Région, à Monnières, Pannecé et Mésanger, en Loire-Atlantique. Une opération de dépistage est aussi prévue aujourd’hui, place Napoléon à La Roche s/Yon.