L'idée lumineuse de Trélazé, en termes d'éclairage public !

26 mai 2021 à 12h27 - Modifié : 12 octobre 2021 à 16h06 par Dolorès CHARLES

Marc Goua
Marc Goua
Crédit : Cédric Mané

C'est l'une des premières villes à avoir éteint les lumières, il y a dix ans : Trélazé près d'Angers. Depuis d'autres dans l'Ouest veulent suivre l'exemple, à commencer par Lorient.

A l'époque, les élus de la ville de Trélazé découvrent en inaugurant les travaux effectués sur une route de la ville, qu'elle est beaucoup trop éclairée. Ils décident donc de n'allumer qu'un lampadaire sur deux, et d'appliquer des systèmes de cellules pour enclencher l'éclairage automatiquement. Le maire de Trélazé Marc Goua se souvient de cette idée lumineuse, et il n'a pas changé de principe depuis. Cédric Mané l'a rencontré :

"Suivant l'éclairement global naturel, la cellule fait marcher ou pas les éclairages, ça s'est ajouté au 1 sur deux. Avec la ville intelligente, on va passer à une technique bien supérieure, on éclairera quand il y aura des personnes et des besoins, et sinon on éclairera moins. Cela représente une économie d'énergie, et on est tous conscients qu'il faut le faire. Ça a un effet positif sur l'ensemble de la population".

Marc Goua
Marc Goua
Crédit : Cédric Mané

Deux écueils : l'éclairage "personnalisé", et la sécurité

L'un des arguments avancés par les opposants à la réduction de l'éclairage urbain, c'est la sécurité, avec le risque de voir les cambriolages augmenter. Une crainte repoussée par les faits, et le maire et ancien député de Maine-et-Loire, Marc Goua (PS, et proche de LREM ) :

"Il y a eu deux problèmes: le premier c'est "ce n'est plus éclairé devant chez moi mais j'aimerais bien que ça le soit"... et le deuxième c'est la sécurité. "Dans le noir, on sera cambriolé". Or, c'est faux, les statistiques nationales sont claires là-dessus. Elles disent même que c'est à la baisse. On n'a pas assisté à l'accélération que les gens craignaient, au contraire dans le noir si les gens veulent cambriolera il faut qu'il s'éclaire, et on les repère plus facilement. Maintenant je n'entends plus parler de ça".

Les élus de Trélazé estiment à 15% l'économie d'électricité chaque année pour la Ville.

Et demain Lorient ?

Dans l'Ouest, d'autres Villes suivent cet exemple comme la commune bretillienne de La Mézière. L'initiative est menée depuis le 1er mai et jusqu’à la fin de l’été "pour limiter la pollution lumineuse et préserver la biodiversité". En Ille-et-Vilaine, il y a aussi Melesse et Guipel qui participent à l'extinction de l’éclairage public.

Dans le Morbihan, c'est Lorient qui va réduire l’éclairage public dès le 21 juin. L’extinction concernera plus de 5 000 candélabres essentiellement dans les quartiers résidentiels jusqu’à fin janvier 2022. Pour l'heure, le centre-ville, les grands axes de circulation &le port ne sont pas concernés. Les Lorientais sont invités à s’exprimer en ligne sur cette expérimentation, la Ville donnera sa position à l'issue de la consultation.