Cap Atlantique : un tiers des salariés teste la semaine de 4 jours !

12 février 2024 à 21h11 - Modifié : 12 février 2024 à 21h13 par Dolorès CHARLES

Cap Atlantique
Cap Atlantique
Crédit : Cap Atlantique La Baule Guérande

C'est une nouveauté depuis le 1er janvier 2024, les agents de Cap Atlantique La Baule Guérande (44) sont un certain nombre à tester sur la base du volontariat un nouvel aménagement du temps de travail, pour mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Un dispositif dans l'ère du temps.

C’est une tendance de fond, la semaine de 4 jours (*) ! De plus en plus, les collectivités publiques et les entreprises privées adaptent le temps de travail des salariés, quand cela est possible, ou la fonction le permet. C’est le cas depuis juin 2023 à Fougères, en Ille-et-Vilaine, et plus récemment depuis le 1er janvier 2024, à Cap Atlantique La Baule Guérande en Loire-Atlantique. Sur 315 agents, plus de 200 pouvaient bénéficier de cet aménagement du temps de travail et 113 salariés, soit 51% de l’effectif, expérimentent finalement le dispositif depuis un mois.

Un peu moins de congés, mais une meilleure qualité de vie

Pauline Moricet, responsable du service accueil & logistique au sein de l’agglomération, n’y voit que des avantages : "cette nouveauté est pour moi un gain. Je suis maman de deux enfants et j'ai choisi d'avoir un mercredi sur deux, je fais une semaine de 4 jours et une semaine de 5 jours, avec des journées plus longues forcément. J'ai un peu moins de congés, mais le fait d'avoir un mercredi sur deux avec mes enfants c'est vraiment une amélioration de la qualité de vie ! Cela me permet de les accompagner à leurs activités de loisirs, de faire du sport à côté, et puis mes journées plus longues je les vois comme plus efficaces... Un meilleur équilibre entre vies professionnelle et personnelle !"

Pauline Moricet, responsable du service accueil & logistique
Crédit : Dolorès Charles

Des retours positifs des collègues

Pour Pauline, la question était de savoir si ses enfants allaient pâtir de ces journées plus longues et "finalement c'est complètement transparent. Pour le moment, les retours dans les discussions avec les collègues sont très favorables. Certains ont attendu et ils ont préféré observer et voir concrètement comment cela se mettait en place. Ils demanderont peut-être cet aménagement l'an prochain, car on peut réviser le dispositif tous les ans."

"Des mesures qui vont aussi permettre à l’agglomération de renforcer son attractivité"

Pour Cap Atlantique, cela répond à une demande, mais c’est un plus aussi pour l’agglomération, qui tient à renforcer son attractivité. La Directrice des Ressources Humaines, Anne-Sophie Roussigné, interrogée par Dolorès Charles. "L'idée est de développer l'attractivité de la collectivité et d'améliorer les conditions de travail de nos agents en leur proposant un meilleur équilibre vie privée et vie publique. Nous avons concerté les agents, les représentants du personnel et les chefs de service pour mettre en place de manière efficace, et que cela ne pose pas de difficulté en termes de continuité de service public. On a été très vigilants et cela a été une réflexion globale portée dans toute l'agglomération."

Anne-Sophie Roussigné
Crédit : Dolorès Charles

Attention, tous les agents ne sont pas concernés, précise Anne-Sophie Roussigné : "cet aménagement du temps de travail n'a pas été ouvert aux agents en temps partiel, ni aux enseignants médicaux, et même chose pour les agents qui sont annualisés au niveau de leur temps de travail. Ils n'ont pas pu en bénéficier, car leur structure nécessite une présence en continu et ce n'était pas envisageable dans ces services."

Anne-Sophie Roussigné
Crédit : Dolorès Charles

D’autres mesures font partie du Plan de transformation culturelle lancé en 2022, comme le télétravail ou la mise en place de tickets restaurant. Objectif, améliorer les conditions de travail au sein de la collectivité. Selon la DRH, cela passera aussi par une meilleure rémunération, des primes sont à l’étude.

 

(*) Selon Baromètre de l'Economie AGPI, Challenges et BFM Business, la semaine de 4 jours fait son chemin dans l’opinion : 77% des actifs seraient prêts à travailler 4 jours par semaine, au lieu de 5, un chiffre qui monte à 83% chez les 25-34 ans. Les actifs sont désormais près d’un tiers à télétravailler au moins une fois par semaine - c’est 10 fois plus qu'avant l'ère Covid !