Les fleuristes au rendez-vous de la Toussaint

28 octobre 2020 à 9h05 par Emilie PLANTARD

La Toussaint est l'occasion de fleurir les tombes de nos proches et une date importante pour les fleuristes. La profession s'adapte au contexte sanitaire pour ne pas rater les ventes.

HIT WEST
Crédit : @Hit West

Le 1er novembre prochain, de nombreuses familles vont se réunir à l’occasion de la Toussaint. Souvent la période choisie pour se recueillir autour des défunts et de fleurir les tombes dans les cimetières. Une période importante pour les professionnels. Muriel Bouquin est fleuriste à La Chapelle-sur-Erdre (44), elle est aussi présidente de la chambre syndicale des fleuristes de Loire-Atlantique.

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'La Toussaint c’est un moment important puisqu’on fleurit les tombes des personnes qui sont parfois éloignées de leurs villes d’origine, et c’est important de fleurir nos disparus. On fait principalement de la plante. La plus vendue, le chrysanthème, les multi-fleurs, les petites fleurs et puis on fait les jardins… On essaie de faire des choses un peu différentes. Mais c’est principalement de la plante. Parce que les gens fleurissent là, mais ils veulent que ça dure plusieurs semaines.'

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Nouvelle plongée dans le doute...

Sauf que cette année, crise sanitaire oblige, les réunions vont être certainement plus rares et les fleuristes vont devoir s’adapter. Peu importent les décisions gouvernementales qui devraient être prise, la fleuriste ligérienne veut rester confiante.

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"Ça se fait en amont et puis si les gens ne peuvent pas se réunir, ils nous appelleront pour qu’on puisse fleurir les tombes, donc je pense qu’on pourra travailler. Après, il y aura moins de présentations ou de compositions florales pour les personnes qui se reçoivent en famille… C’est une année compliquée parce qu’il y a eu une fermeture administrative donc là on n’a pas compris ce qu’il nous arrivait, et maintenant on espère que ça va continuer avec l’actualité qui est assez pessimiste. On espère que les gens vont pouvoir un peu se voir, tout du moins fleurir les tombes à distance. On commence à avoir des commandes par téléphones de gens qui ne peuvent pas se déplacer au vu de la situation."

Y'aura t'il des fleurs à Noël ?

La deuxième vague de la pandémie de Covid-19 risque de perturber la fin de l’année et surtout les fêtes. Six mois ont passé depuis le confinement et la pression monte chez les professionnels. Muriel Bouquin appréhende mais elle compte, encore une fois, s’adapter et préfère faire confiance en ses clients.

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"On vit une période très anxiogène, on recommence à tomber dans un état d’esprit où on se dit Noël approche, comment ça va se passer ? Noël c’est la deuxième fête de l’année pour les fleuristes… Alors on essaie de positiver, en se disant qu’ils vont être présent, peut-être en plus petits comités mas ils fêteront Noël, après nous on pourra mettre en place des livraisons de fleurs, on pourra se déplacer si eux ne peuvent pas le faire, selon la situation sanitaire."

Une filière chahutée en 2020

Il y a quelques semaines, la fédération nationale des fleuristes s’inquiétait de la santé financière de ses professionnels. Dans l’ouest et en particulier en Loire-Atlantique, l’année 2020 a certes été difficile, mais les entreprises, probablement moins spécialisées, ont tenu le coup.

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"La profession a vraiment souffert, les entreprises qui sont vraiment ciblées événementiel, c’est compliqué parce que les mariages ont été annulés, ou en petit comité donc ça s’arrête au bouquet de la mariée, il n’y a pas les décorations de table et tout ce qui va avec. Donc c’est vrai que pour certains collègues, je pense que c’est compliqué. Après on avait des entreprises qui étaient peut-être déjà fragilisées, où malheureusement ça a accéléré un peu les choses. Nous sur notre région ça fonctionne plutôt bien, les collègues sont plutôt contents du travail, il y a même des ventes de fonds de commerces donc c’est que ça va."

Un autre souci chez les fleuristes serait même le recrutement, difficile en cette fin d’année.