Teodym, la plateforme nantaise qui permet aux artisans de prendre des vacances

4 août 2021 à 12h27 - Modifié : 4 août 2021 à 12h35 par Dolorès CHARLES

 Anthony Labussière et Rémi Boulanger, co-fondateurs de Téodym
Crédit : Téodym

La grande majorité des Français attend les vacances avec impatience, mais il n’est pas toujours simple de trouver un remplaçant quand on est artisan ou lorsque l'on gère un commerce de proximité. L'un des solutions est nantaise et elle s'appelle Teodym !

Difficile de trouver un remplaçant, quand on est aux commandes d'un commerce, une supérette, un hôtel, un restaurant, une boulangerie ou un bureau de tabac. Depuis 2017, l’entreprise Teodym basée à Nantes aide partout en France les professionnels à trouver une personne de confiance, pour partir en congés en toute sécurité, et sereinement. Une alternative à la fermeture pour ces artisans de proximité, qui comme tout le monde ont besoin de vacances ... sans perdre du chiffre d'affaires. L'une des solutions qui s'offrent à eux : la plateforme Téodym qui "propose un service de rencontres professionnelles".

Concrètement, elle fait le lien entre remplacés et remplaçants, et parvient à trouver des spécialistes du métier concerné via les réseaux sociaux. Anthony Labussière, l’un des deux fondateurs de Téodym avec Rémi boulanger :

"Ce qui est intéressant c'est que chaque métier va utiliser son canal ou son réseau social préféré. Typiquement, l'hôtellerie est plutôt sur Linkedin, un réseau plutôt professionnel. Les buralistes sont davantage sur des groupes privés sur Facebook, et après le bouche à oreille se fait rapidement. Souvent eux connaissent quelqu'un qui a été gérant, etc. Et puis comme on communique aussi beaucoup, les gens viennent à nous et sont un peu intrigués par ce que l'on fait car c'est un modèle particulier. Pas mal viennent vers nous par curiosité, mais la prospection se fait beaucoup par réseaux sociaux."

 

Anthony Labussière co-fondateur de Téodym
Crédit : Dolorès Charles

Premier critère, l'expérience

Hôtelier de métier, Anthony Labussière comme son collègue Rémi Boulanger, est un trentenaire nantais d’adoption. Pour faire partie de son listing, les remplaçants doivent évidemment connaître le métier et avoir la fibre humaine et sociale :

"On a un certain nombre de critères en place, mais il faut qu'ils aient vécu le métier et été gérants eux mêmes, après c'est aussi une question d'attitude et de ressenti. Nous allons travailler que dans des métiers de service avec des clients, donc si à un moment donné il y a un problème dans l'élocution par exemple, dans l'attitude et dans le savoir-faire, forcément il y a un filtre qui ne passera pas chez nous, après c'est leur expérience qui fera qu'on les retient ou pas. In fine, pour les missions de remplacement, on les développe de façon digitale également via une plateforme : le remplacé fait une demande de remplacement en ligne, et il va pouvoir voir les remplaçants et leur notation, puisqu'ils sont notés en fin de mission. C'est un système qui s'autoalimente, c'est une personne qui en recommande une autre ! "

Anthony Labussière co-fondateur de Téodym
Crédit : Dolorès Charles
Anthony Labussière et Rémi Boulanger co-fondateurs de Téodym
Crédit : Téodym

Des remplaçants divers

Le profil des remplaçants avec Anthony Labussière l’un des deux fondateurs de Téodym :

"Il y a plusieurs cas possibles, certains remplaçants, tous métiers confondus, ne font que du remplacement à l'année, ils ne vivent que de ça et cela leur va bien. ils ne veulent pas forcément se poser à un endroit. ils vont naviguer dans toute la France. D'autres vont utiliser notre service comme un complément d'activité. Certains viennent de céder leur commerce et en attendant de retrouver leur prochaine affaire se disent tiens je peux faire ça, cela va me permettre de voir ce qui se passe ailleurs... On a aussi des retraités qui complètent ainsi leur retraite."

Anthony Labussière co-fondateur de Téodym
Crédit : Dolorès Charles

Le succès de Teodym, retard de 6 mois rattrapé en 3 mois

Tous ont déjà géré des établissements et n’ont pas besoin de formation, mais d’une demi-journée voire d’une journée d’adaptation.

"Nous ce qu'on demande aux personnes c'est d'avoir vécu cette situation, d'avoir eu leur propre commerce ,de telle sorte qu'ils peuvent s'adapter. très rapidement à un nouveau commerce. La base de chaque métier reste la même peu importe l'environnement ou la ville ... mais il y a des spécificités et ce que l'on prévoit avec les remplacés c'est une journée ou une demi-journée de passation : le remplaçant sera présent 24 heures avant le début de la mission pour voir les spécificités du commerce, des mots de passe, des codes d'accès, stocks, rangements ou tout ce qui est sécurité, etc."

Anthony Labussière co-fondateur de Téodym
Crédit : Dolorès Charles

D'autres métiers visés dans l'avenir

Les missions des remplaçants vont de un jour à plusieurs mois (la moyenne est de 12 jours). Le principe séduit, après un creux entre mars 2020 et mai 2020 dû à la crise sanitaire, les co fondateurs de Téodym Rémi engrangent les clients. Ces trois derniers mois, ils ont rattrapé le retard de 6 mois. Téodym cumule aujourd’hui plus de 5 000 jours de remplacement et plus de 200 clients.

D’autres métiers sont visés désormais par les deux gérants comme les coiffeurs et les fleuristes, avant pourquoi pas dans un deuxième temps de s’ouvrir au marché international, mais il y a de quoi faire en France avec environ 4 millions d’indépendants.

Toutes les infos sur la plateforme directement sur https://www.teodym.fr/