Quoi de prévu à table ce soir ?

24 décembre 2020 à 14h46 - Modifié : 13 octobre 2021 à 10h35 par Dolorès CHARLES

HIT WEST
Crédit : pixabay

C'est ce soir le réveillon de Noël, qu'avez-vous prévu de manger à table, pas plus de 6 invités adultes on le rappelle, c'est la préconisation sanitaire en vigueur en France. Le couvre-feu est en revanche levé pour ce soir.

Le contexte sanitaire va-t-il changer les habitudes pour les menus de fêtes ? Exemple avec les fruits de mer, qui comptent parmi les rois des réveillons. Jean Besnard gère l'entreprise de mareyage "Moulin Marée", à Lorient, qui expédie dans toute la France. Sans surprise, il note une évolution des commandes de particuliers :

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"Un panier moyen qui est plus petit que d'habitude, de par les restrictions au niveau des regroupements familiaux. On voit que ce sont des tablées de 4 ou de 6 personnes quasiment grand maximum, quelques petites exceptions avec des tablées qui dépassent les 8 - 10 personnes. Les gens commandent pour se faire plaisir comme à chaque Noël, mais là c'est peut-être un peu plus... On va partir sur choses plus axées sur du homard ou de la langoustine, sur pas mal de fruits de mer comme de grosses araignées, etc. On voit que la grande distribution est très demandeuse dans les derniers jours, en produits fins ou produits haute gamme parce que tout ce qu'on ne trouve pas chez son restaurateur parce qu'il est fermé, on voit que les gens essaient quand même de faire l'effort, de le retrouver à domicile et passent des commandes à droite à gauche..."

Une fin d'année éprouvante

Honorer les commandes en poisson et fruits de mer tourne au casse-tête, pour ces fêtes de fin d'année, entre la suspension des liaisons avec le Royaume-Uni, une météo difficile, et des débouchés habituels chamboulés :

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"Les restaurants nous manquent en cette fin d'année... les grossistes sont assez peu présents et tournent au ralenti. On essaie de compenser ça avec ce qui reste encore ouvert, comme la grande distribution, les poissonneries un peu partout en France. C'est très compliqué à organiser, il faut trouver des réponses à tout le monde, pour justifier qu'un produit soit plus cher / absent ou qu'il y ait des difficultés d'approvisionnement...Cela a été notre quotidien pendant toute l'année, c'est limite pas surprenant qu'on le retrouve encore maintenant, même si on avait espéré que cela se passe plus facilement, mais on est sur une fin d'année qui sera à l'image de 2020 assez éprouvante."

Une interview signée Yann Launay, à Lorient.