Le Vendée Globe fascine toujours en classe

17 décembre 2020 à 8h10 - Modifié : 13 octobre 2021 à 10h35 par Emilie PLANTARD

HIT WEST
Crédit : @Hit West

Depuis le départ du Vendée Globe, l'aventure des skippers est au c-ur du quotidien de nombreux élèves. C'est le cas des écoliers de 2 classes de l'école Saint Clair à Nantes. Nous sommes allés faire un point avec eux.

Rappelez-vous, les élèves de CP/CE1 et CM2 de l'école Saint-Clair de Nantes nous avaient parlé de leur Vendée Globe, juste après le départ du Vendée Globe, le 8 Novembre dernier. Depuis, les 33 skippers se disputent une course riche en aléas. Entre les retour aux Sables et le deuxième départ de Jérémy Beyou, l'abandon du favori britannique Alex Thomson, le naufrage de Kévin Escoffier… Les enfants ont de quoi être impressionnés par cette aventure. Dans la classe de CM2 de Caroline, Clervie, Alyah, Félix et Baptiste la suivent au jour le jour. Et ne ratent aucun des rebondissements :

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"Au début, Charal c’était un des meilleurs bateaux, un des plus perfectionnés, et ben il a cassé donc il a été obligé de retourner… Sinon il y avait Alex Thomson avec Hugo Boss qui était premier mais après il a quand même cassé des choses importantes et c’est terminé pour lui la course… Et aussi Kévin Escoffier, je pense qu’il a eu très peur quand son bateau s’est replié en 2, il a juste eu le temps d’envoyer un message et de mettre sa combinaison de survie, il a été dans un canot pendant très longtemps et quand il est arrivé après sur le bateau, il s’est même mis à pleurer on a vu la vidéo."

Une leçon de vie

A chaque événement, son lot d’émotions et de leçons de vie. La course est dangereuse, les skippers n’adoptent pas tous les mêmes stratégies, notamment face aux éléments météo et les enfants ont un avis bien tranché sur la question.

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"Je ne connaissais pas trop avant, je pensais que c’était sécurisé, qu’il y avait des escales… Après il y en a qui préfèrent aller dans les tempêtes, et prendre le risque de casser quelque chose pour prendre des places et il y en a, ils préfèrent être prudents et prendre le chemin habituel… C’est vraiment très dangereux, ils veulent y aller pour prendre de la vitesse mais c’est un peu bête, ils risquent leur vie et c’est n’importe quoi de risquer sa vie… Faut être prêt à prendre des risques, mais pas trop quand même. Il y en a, par exemple Hugo Boss il est allé dans la tempête, il s’est retrouvé 1Er, mais après il a eu des problèmes alors que ceux qui sont passés à côté, ils ne sont peut-être pas dans le meilleur classement, mais eux ils continuent toujours la course."

Dans la classe de CM2, on a l’œil rivé sur Clarisse Cremer et son bateau puisque les élèves ont participé au challenge Banque Populaire afin de la rencontrer. Affaire à suivre…

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Un support éducatif qui se confirme

Au quotidien, le Vendée Globe est aussi un formidable support pédagogique pour les professeurs, notamment grâce aux kits distribués par l’équipe Initiative Coeur. Chaque jour ou presque, les élèves font un point de situation, déplacent les bateaux sur la carte mais en profitent également pour étudier un peu toutes les matières, voire pour certains, apprendre les rudiments de la navigation virtuelle ! On écoute Juliette, Joséphine, Gabrielle et Noémie :

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"Oui tous les jours à peu près, on regarde la cartographie, quelques petites vidéos parfois, et on déplace les bateaux sur la carte, on fait aussi de l’art visuel sur le Vendée Globe, du Pixel Art, une maquette, le concours Banque Populaire… Et vous allez continuer à suivre, est-ce que vous faites le Virtual Regatta ? Non… Oui ! Moi je le fais mais je suis toujours en train de tourner en rond sur le Virtual Regatta… J’ai failli me cogner sur l’Amérique aussi…"

Caroline Gérard est professeur des écoles, elle n’en revient pas de l’enthousiasme des enfants :

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"Ça les motive donc on fait des maths, on étudie la force des vents, on regarde pas mal de reportages, on voit l’avancée des navigateurs… Donc c’est très intéressant. Et puis ils se rendent comptent que ce n’est pas toujours évident, dès le départ de la course, on s’est dit tiens, untel va peut-être gagner parce qu’il a un bateau très puissant et puis on se rend compte qu’il y a des abandons, que rien n’est gagné d’avance et ils se rendent compte que tout peut changer en 1 journée."

Même pour les plus petits !

Dans la classe d’Hélène Bénalia, en CP/CE1, on s’est également pris au jeu de la course. Les élèves ont pu découvrir les rudiments de la course au large, avec tout ce que ça implique comme difficultés. Résumé de la course avec Raphaël, Domitille et Rosalie:

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"Oui j’aime bien suivre le bateau parce que j’aime beaucoup les bateaux… Samantha Davis elle a abandonné mais elle aimerait bien recommencer… Est-ce que ça vous paraît difficile ? Oui parce qu’il y a des zones qui sont dangereuses… Il y a aussi des icebergs… Samantha Davis elle a tapé dans un OFNI… Il y en a déjà 6 qui ont abandonné… Ils ne sont plus que 27… Des gens qui voulaient gagner mais ils n’ont pas réussi…"

Vendredi la cloche sonnera le début des vacances, mais nul doute que tous continueront de suivre la course chez eux !

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Les enfants de CM2 de Caroline participent au défi Banque Populaire avec cette fresque colorée. S'il gagnent, Clarisse Kremer viendra, en personne, leur raconter son Vendée Globe !