Le vaccin AstraZeneca injecté dès hier à la Polyclinique St-Laurent de Rennes

9 février 2021 à 7h17 - Modifié : 13 octobre 2021 à 10h35 par Dolorès CHARLES

HIT WEST
Crédit : Yann Launay

La campagne de vaccination avec des doses d'Astra Zeneca a démarré hier en Bretagne pour les soignants de moins de 65 ans. Reportage de Yann Launay à la Polyclinique Saint Laurent de Rennes.

Les premières boîtes de vaccins AstraZeneca ont été livrées ce week-end dans l'Ouest : des doses destinées aux soignants de moins de 65 ans. Un vaccin moins cher, plus facile à conserver que le Pfizer ou le Moderna, puisqu'un réfrigérateur classique suffit. Mais ce vaccin serait moins efficace - autour de 60% d'efficacité mesurée lors des essais cliniques - tout particulièrement chez les plus âgés, les seniors, d'où le choix de le proposer aux professionnels de santé comme Sandrine, aide-soignante à la polyclinique Saint Laurent, à Rennes, l'une des premières Bretonnes à avoir reçu une injection AstraZeneca :

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"Ce matin, j'ai téléphoné au centre de vaccination, j'avais une petite réticence par rapport au vaccin, mais on n'a pas le choix, si on veut vivre autrement, il va falloir en passer par là... On nous a dit que les vaccins AstraZeneca étaient arrivés... J'ai dit : Ok j'y vais....J'ai envie de retrouver, comme tout le monde je pense, une vie normale..."

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L'important est de se faire vacciner

Pour Aurélie, infirmière à la Polyclinique Saint Laurent, que le vaccin soit le Pfizer, le Moderna ou l'AstraZeneca, l'important est de se faire vacciner :

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"Effectivement, ce n'est pas le même vaccin, ce n'est pas la même façon de fonctionner, mais je n'avais pas de grief contre l'un ou contre l'autre des vaccins... C'est aussi donner l'exemple : quand les soignants se vaccinent, j'imagine que ça a un impact psychologique sur les gens..."

Neurologue de formation, le ministre de la Santé Olivier Véran a reçu lui aussi hier à Melun une première injection de vaccin anti-Covid AstraZeneca.
La France compte ce matin plus de deux millions 216 mille vaccinations contre le Covid-19... 300 000 ont reçu les deux doses. Le vaccin AstraZeneca est un vaccin à la technologie plus classique, créé à partir d'un virus qui provoque un rhume chez les chimpanzés. Les explications du Dr Jean-Luc Lefebvre, du centre de vaccination de la polyclinique Saint Laurent :

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"Le Pfizer était basé sur l'ARN messager, qui arrivait chez le patient et qui allait permettre de fabriquer une protéine pour neutraliser la fixation du virus sur les cellules. Alors que l'AstraZeneca, lui, est basé sur un vecteur viral non répliquant, qui ne va pas se multiplier. C'est l'injection d'une partie virale qui permet de réagir contre l'infection covid..."

Les patients qui reçoivent le vaccin AstraZeneca sont-ils bien protégés ?

Mais l'efficacité du vaccin, plus modeste que les pour les vaccins à ARN messager, ne risque-t-elle pas de poser problème ? Les patients qui reçoivent le vaccin AstraZeneca sont-ils bien protégés ? La réponse de Stéphane Mulliez, responsable de l'Agence Régionale de Santé Bretagne avec Yann Launay :

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"Ce vaccin est efficace à plus de 60%, c'est une norme que nous prenons généralement. Il y a des questions par rapport à l'efficacité du vaccin AstraZeneca sur le variant sud-africain. Ce variant n'est à ce stade pas identifié en Bretagne, ou en tous cas n'y cicule pas majoritairement. Pour le variant anglais, l'efficacité du vaccin AstraZeneca a été observée..."

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La vaccination va s'accélérer

En Bretagne, 15 000 doses de vaccin Astrazeneca ont été livrées ce week-end, et 15 000 autres seront livrées cette semaine. Les livraisons des autres vaccins vont se poursuivre, et Stéphane Mulliez l'assure : la vaccination va s'accélérer, et le calendrier sera tenu :

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"De nouvelles livraisons de vaccins Pfizer nous permettront probablement cette semaine, ou début de semaine prochaine, d'ouvrir de nouvelles plages de rendez-vous, dans les centres de vaccination pour le mois de mars, pour les plus de 75 ans et les malades à haut risque. Nous allons avancer probablement par pallier : de 60 à 75 ans, de 50 à 75 ans... La cible va s'élargir pour permettre à l'ensemble des adultes qui souhaitent se faire vacciner de le faire d'ici août prochain..."

Un reportage de Yann Launay.