Le square Daviais évacué à Nantes

24 juillet 2018 à 4h55 par Dolorès CHARLES

A Nantes, l'évacuation des migrants du square Daviais a eu lieu hier. L'opération devait mettre fin selon la Préfecture « à une situation présentant des risques élevés pour la santé et la salubrité publiques ».

HIT WEST
Crédit : archives Hit West

A Nantes, l’évacuation du square Daviais a eu lieu hier matin. Le campement accueillait plus de 400 migrants dans des conditions d’hygiène dégradées. Leur situation a été examinée notamment par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). 147 personnes, les plus vulnérables, ont été mises à l’abri. 87 ont été hébergées dans la région, et 60 autres à Nantes. D'autres se sont réfugiés hier soir, dans l'ancien lycée Leloup Bouhier, boulevard Launay. un point sur la situation sera fait à 10H ce matin.

Ceux qui ne peuvent prétendre ni à l’asile, ni au séjour, ou dont la demande d’asile relève d’un autre Etat membre de l’Union européenne, devront quitter le territoire français.

Pour les autres sans hébergement, les collectifs, associations et citoyens nantais de soutien aux migrants ont lancé un appel sur internet, pour réquisitionner des bâtiments publics et ouvrir des lieux d’accueil d’urgence. La pétition a été signée par près de 3.000 personnes.

Une table-ronde pour trouver une solution à la question migratoire est fixée le 14 septembre prochain.

[Communiqué complet de la Préfecture]

"Le guichet unique d’accueil temporaire installé salle de l’Egalité (6, boulevard Léon Jouhaux à Nantes), mise à la disposition des services de l’État par la Ville de Nantes, a été ouvert de 8h30 à 20h30. Les situations de 435 migrants issus du square Daviais y ont été examinées par les services de l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), de la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), du service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) et de la préfecture.

A l’issue de cette journée, 147 personnes, les plus vulnérables, ont pu être mises à l’abri.
Les services ont ainsi orienté 87 personnes vers un lieu d’hébergement d’urgence dans la région Pays de la Loire. Leur accueil à ce lieu d’hébergement est prévu dès ce soir. Lorsque le lieu d’accueil se situe hors de Nantes, un bon de transport leur a été remis. Par ailleurs, 60 personnes ont été orientées vers des places d’hébergement mises à disposition par la Ville de Nantes sous la forme de baux précaires.

Parmi les personnes mises à l’abri, 122 sont des demandeurs d’asile et seront réorientées d’ici quelques jours vers un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Le dispositif d’accueil des demandeurs d’asile étant actuellement saturé en région Pays de la Loire, des places d’hébergement ont dû être mobilisées sur l’ensemble du territoire national. Un accompagnement a été proposé à chacune des personnes pour lesquelles aucune solution d’hébergement n’a pu être trouvée dans l’immédiat. Ceux qui ne peuvent prétendre ni à l’asile, ni au séjour, ou dont la demande d’asile relève d’un autre Etat membre de l’Union européenne ont été invités à quitter le territoire."

Le squat de la Vendange menacé d'expulsion à Verrières-en-Anjou

A Angers, les collectifs de Soutien aux sans-papiers et du Cercle 49 s’étaient mobilisés vendredi devant le Conseil Départemental, après une décision judiciaire ordonnant l’expulsion d’une quinzaine de personnes, qui occupaient jusque-là le squat de La Vendange à Verrières-en-Anjou.

« Bien qu’étant sensible à cette situation, pointe le président Christian Gillet, ce bâtiment n’est pas la propriété du Département, mais d’Alter Cités ». Par ailleurs, « la question du relogement de ces personnes, consécutive à la mesure d’expulsion prise dernièrement par le tribunal, ne saurait non plus relever des compétences du Département. Elle est de la seule responsabilité de l’Etat, indique Christian Gillet. Il en va de même s’agissant du suivi de ces jeunes migrants. Aucun d’entre eux n’a été reconnu mineur par le Parquet, les services du Département et la Police aux frontières ».

A ce jour, la totalité des jeunes, en cours d’évaluation de minorité (12) ou déjà reconnus mineurs non accompagnés séjournant en Maine-et-Loire (453), sont pris en charge par le Département et mis à l’abri (accueil associatif, hôtel et accueil solidaire dans des familles). « Face un afflux de migrants qui se poursuit à un rythme soutenu (quinze arrivées par semaine en Anjou depuis le mois de juin), le Département assume pleinement les responsabilités qui lui incombent », conclut Christian Gillet.