La pré-rentrée des profs ...

1er septembre 2019 à 14h29 par Dolorès CHARLES

C'était la rentrée vendredi pour les enseignants : une rentrée pas comme les autres notamment dans les lycées.

HIT WEST
Crédit : Yann Launay pour Hit West

Premier changement en effet, la mise en place de la réforme du BAC. Exit les filières S, L, ES : les élèves de première ont dû choisir trois "enseignements de spécialité". De nouvelles matières font leur apparition, comme par exemple "Enseignement scientifique", un enseignement interdisciplinaire, qui associe sciences & vie de la Terre, physique-chimie et mathématiques. Autant de nouveautés qui n'ont pas facilité l'établissement des emplois du temps et fait naître des craintes chez bon nombre d'enseignants.

Bruno est prof de SVT au lycée Rabelais, à St Brieuc, et il ne le cache pas : il ne maîtrise pas vraiment totalement la réforme. Il s'est confié à Yann Launay.

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"Pour l'instant, on ne maîtrise pas : pour maîtriser un programme, il faut l'avoir fait plusieurs fois... La première année, on découvre, on dépoussière... Effectivement, cela fait un petit peu peur de commencer. C'est surtout beaucoup d'organisation : on a travaillé plusieurs jours à s'organiser, pour fonctionner ensemble..."

La rentrée du Recteur à Saint-Brieuc

Le nouveau recteur de l'académie de Rennes, Emmanuel Ethis, avait choisi le Lycée Rabelais, à Saint-Brieuc, pour aller à la rencontre des équipes éducatives, en ce jour de prérentrée. Il a été interpellé par un professeur d'histoire-géo sur la réforme du lycée :

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Professeur : "Tout ce qui est pensé sans nous demander notre avis.. c'est nous qui essuyons les plâtres... Quand on se sent méprisés, ce n'est vraiment pas évident...
Emmanuel Ethis : "Cela fait 30 ans que le bac n'avait pas été réformé de cette manière-là, on a une société qui aujourd'hui se développe par exemple avec le numérique, ce n'était pas intégrer dans nos formations au niveau du baccalauréat... Cette réforme va tenter de répondre à la manière de mieux s'ouvrir à l'enseignement supérieur. Après, j'entends ce que vous dites sur les craintes, les problèmes, je suis vraiment à votre disposition, à votre écoute par rapport à cela..."

Un comité de suivi doit être créé pour observer la mise en place de la réforme et apporter d'éventuels aménagements.

EMMANUEL ETHIS RECTEUR ACADEMIE RENNES AOUT 2019.jpg (241 KB)

Le recteur de l'Académie de Rennes @yannlaunay

La disparition des filières S, ES et L n'a pas encore radicalement changé les réflexes : les mathématiques restent la spécialité la plus demandée en Bretagne, mais une évolution peut tout de même être constatée avec un début de "panachage" des spécialités, c'est le cas par exemple au lycée Rabelais de St Brieuc, comme l'explique le proviseur, Jean-François Mathieu :

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"Dans les parcours proposés, si majoritairement, ils ont reproduit le parcours rassurant maths -physique-svt de la filière scientifique, c'est le cas de 60 élèves, alors qu'en première S nous avions 110 ou 115 élèves. Et le deuxième choix fait par les élèves est une combinaison maths SES (sciences économiques et sociales) et SVT... une association de disciplines qui n'était pas possible dans le modèle précédent.."