La gendarmerie dans les transports autour de Nantes.

9 juillet 2019 à 10h35 par Emilie PLANTARD

La gendarmerie a mis en place une brigade de contact en juin dernier. Elle a pour mission de patrouiller dans les transports en commun autour de Nantes afin, entre autres, de sécuriser les usagers et échanger avec eux.

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Crédit : Hit West

Ils sont 3 réservistes de la gendarmerie, en uniforme, à rentrer dans le bus 50 au niveau de Basse-Indre. Ils arrivent du Bac de Loire et poursuivent un parcours entre les différents modes de transport qui les mènera également dans le chronobus et le tramway. 3 fois par semaine, une équipe circule ainsi sur ce qu’on appelle les bouts de ligne, à titre expérimental pour l’instant. Ces extrémités de lignes de transport ne sont pas sur la zone police comme le centre-ville de Nantes, c’est donc la gendarmerie qui prend le relai pour assurer la sécurité du quotidien.

Le colonel Richard Pégourié, chargé de mission métropole à l’Etat-Major de région gendarmerie desPays-de-la-Loire, explique leur mode d’action sur le terrain.

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"On rentre en uniforme, on prend contact avec les gens, on demande au conducteur, aux agents de la TAN s’ils ont été témoin de quelque chose, d’incivilités ou de choses qui méritent une attention particulière. On essaie d’adapter aussi, en se parlant avec la TAN en amont des opérations, le mode d’action. Ça peut aussi être des actions conjointes avec des agents de sécurité de la SEMITAN, tout un panel de modes d’actions reste à inventer au fur et à mesure de cette expérimentation."

 

Un mission plurielle à destination de la sécurité

L’expérimentation concerne 19 communes de l’agglomération nantaise, soit 190.000 habitants et s’inscrit directement dans le projet de sécurité du quotidien lancé par le gouvernement en février 2018. Au total, une vingtaine de réservistes est entièrement affectée sur la sécurité des mobilités. Les objectifs sont pluriels et complètent les missions des 10 brigades territoriales de proximité de la gendarmerie qui maillent déjà ce territoire.

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"Le contact c’est un peu la matrice de toute les missions. Ça sert à recueillir du renseignement qui alimente le travail qu’on fait en investigation, et ça sert aussi à communiquer aux usagers des messages de prévention pour les informer de l’état de la menace, sur la nature des infractions auxquelles ils sont exposés et des conseils de sécurité passive à leur apporter pour sécuriser leurs biens ou leurs familles. En fait ça a toujours existé simplement aujourd’hui on le formalise et c’est une priorité de la gendarmerie."

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 La présence, force de dissuasion

Au quotidien, les conducteurs de bus ou tramway ainsi que les usagers peuvent voir ou subir des agressions, constater des vas-et-viens suspects, s’inquiéter de présences anormales… Au-delà d’être une oreille attentive, la brigade de contact, par sa simple présence, va contribuer à dissuader les délinquants d’agir dans ou autour des transports.

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"Nous ce qu’on constate c’est que la délinquance utilise le vecteur des transports collectifs pour aller soit installer de la revente de stupéfiants soit organiser des cambriolages. Le réseau peut aussi être utilisé à ces fins-là. On est là pour dissuader le délinquant d’agir soit dans les transports ou en périphérie mais en ayant utilisé les transports. La présence a toujours eu un effet dissuasif et la présence a toujours un effet pour rassurer les usagers."

La brigade va toujours s’adapter au contexte et patrouillera, au besoin, en matinée, dans la journée ou en soirée.

La sécurité des mobilités, aussi dans les trains.