La disparition de Léa Petitgas, trois ans déjà sans nouvelles

14 décembre 2020 à 7h44 - Modifié : 13 octobre 2021 à 10h34 par Dolorès CHARLES

HIT WEST
Crédit : Avis de disparition

Ici le témoignage de son papa Christophe Petitgas, au micro de Jules Housseau.

Le 14 décembre 2017, Léa Petitgas, 20 ans, disparaissait après avoir quitté son appartement du centre de Nantes, quartier Canclaux. Trois ans après, la jeune femme demeure absolument introuvable et pour sa famille, c'est un calvaire quotidien. Son papa, Christophe Petitgas témoigne ce matin, au micro de Jules Housseau :

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« Au départ je pensais voir ma fille partout et il faut faire attention, ça vous prend tellement à cœur, je pense que vous voulez y croire... Il faut se changer les idées parce qu'en 2018, je n'ai fait que ça... Des interviews, des recherches sur internet, je me levais des fois en pleine nuit... Et puis là maintenant, on a beau chercher, j'ai fait tout ce que j'avais à faire, je ne trouve rien. Je vous avoue que j'ai de moins en moins de certitude de la retrouver en vie ma fille... Mais il y a toujours un petit espoir qui reste... On essaie de vivre autrement. On a acheté cette maison, il y a un peu de bricolage à faire, on se change les idées, il y a le travail... Mais ça revient sans arrêt. C'est surtout les réseaux sociaux, j'essaie de regarder ce qu'il s'y passe, ce que les gens me disent. Il n'y a plus que ça. »

Chaque fait divers le ramène à sa propre histoire. Dernier exemple en date, l'arrestation en août dernier à Nantes d'un homme accusé d'avoir violé et tué une adolescente dans le centre-ville.

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« C'est vrai que quand j'ai entendu parler de cette histoire, tout de suite j'y ai pensé. Je vous avoue que les faits divers, je ne les lisais pas beaucoup et quand on est plongé comme ça dans un drame, ça fait beaucoup plus réagir sur ce qui se passe autour. Je sais que les policiers font toujours le lien avec toutes les affaires qui peuvent se passer sur Nantes envers des agressions sur des jeunes femmes. Pour l'instant, rien à ce jour ne correspond avec ma fille. Donc pour moi l'hypothèse est soit elle est partie d'elle-même mais ça j'ai de plus en plus de mal à le croire, et qu'elle ait rencontré quelqu'un sur sa route qui lui a fait du mal. Ou alors directement à la sortie de son appartement au moment où elle allait travailler... Si c'est ça, pour moi c'est quelqu'un qu'elle connaissait. »

A la recherche du moindre indice

Christophe Petitgas, le papa, matraque toujours les réseaux sociaux de messages et de photos, pour susciter un témoignage, ranimer un souvenir, même trois ans après, pour relancer l'enquête.

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« Si jamais quelqu'un a vu quelque chose ce jour-là, qui ne s'est encore jamais présenté, qu'il joigne les services de police ! Même quelque chose d'infime, de minime, ça peut être un bruit... Si quelque chose revient à l'esprit d'une personne, il faut en parler à la police ! J'ai entendu dire qu'une enquête comme ça qui était au point mort est repartie presque 5 ans grâce à une personne qui a parlé, et qui pensait que son témoignage n'était pas important, alors qu'il l'était ! »

A ce jour, aucune piste n'a pu aboutir. Une enquête a été ouverte pour disparition inquiétante, enlèvement et séquestration. S'il fait toujours totalement confiance aux enquêteurs nantais qui continuent de travailler sur l'affaire, Christophe Petitgas envisage néanmoins de se constituer partie civile prochainement pour avoir un accès complet au dossier.