Immobilier : Des prix record dans l’ouest

20 septembre 2019 à 12h43 par Emilie PLANTARD

Si à Paris les prix de l'immobilier dans l'ancien ont dépassé la barre symbolique de 10.000 euros le m2, on bat aussi des records dans l'ouest, du moins dans les 2 capitales de Nantes et Rennes.

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Crédit : Hit West

Il devient difficile de se loger dans les villes de Nantes et Rennes tant les prix de l’immobilier sont élevés actuellement. La situation n’est pas nouvelle mais elle s’accroit fortement, atteignant des valeurs moyennes jamais atteintes de plus de 3300 euros le m2. Et ça n’est pas près de descendre, du moins pas tant que les villes seront économiquement attrayantes, ce qui est le cas de plusieurs villes en Bretagne et Pays-de-la-Loire.

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"Il y a des prix records et ils continuent de croître. On est dans une phénomène de demande accrue de logement et d’offre réduite. Et avec une volonté de centralisation sur ces 2 métropoles. Les acquéreurs potentiels ils vont là où il y a du travail, là où il y a des infrastructures, là où il y a des loisirs et où ils peuvent vivre sereinement… Donc effectivement la métropole attire. Clairement il y a aujourd’hui une volonté d’urbanisation, qui progresse dans les grandes villes, au détriment des campagnes. Clairement, l’emploi est situé dans les métropoles. Et, contrairement à ce qu’on croit, ce n’est pas forcément la région parisienne qui arrive en premier, ce sont plutôt les populations qui arrivent du propre département."

De grandes différences entre les territoires

Mais ces prix records ne concernent pas la zone ouest de manière uniforme. Il existe même de grandes disparités de prix entre les villes, entre les communes urbaines et rurales, ou encore entre le centre Bretagne et le bord de mer.

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"Aujourd’hui une maison dans le quartier de Nantes-Saint-Nazaire ou à Rennes se vendrait aux alentours de 360.000 euros. A Brest, on sera sur un prix médian de 160.000 euros, qui reste stable. Mais Brest est un marché particulier puisqu’il n’y a pas d’augmentation majeure en ce qui concerne les prix de l’immobilier mais il y a quand même des investissements intéressants puisqu’il y a une demande locative forte.

On a un marché qui est extrêmement contrasté. Il y a des zones à l’abandon. Aujourd’hui, dans certaines zones, ce n’est même pas une question de prix, c’est qu’il n’y a pas d’acquéreurs potentiels dans les milieux complètement ruraux où il n’y a pas d’attrait d’emploi ou d’installation, l’immobilier ne se porte pas bien. J’ose espérer qu’il y a des volontés individuelles pour se réapproprier nos campagnes… C’est trop tôt pour en parler"

Une hausse qui se poursuit ?

Mais alors ces prix vont-ils continuer cette ascension, notamment à Rennes et Nantes ? Si certains économistes redoutent un scénario catastrophe similaire à 2008, les professionnels de l’immobilier restent confiants et observent des indicateurs plutôt positif. L’augmentation risque donc bien de durer encore un peu…

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"On arrivera jamais aux records de Paris, si ce n’est des biens de prestige qui sont sur des prix parisiens d’il y a une dizaine d’années. Donc on a quand même un marché qui est en légère augmentation chaque année mais qui fait qu’au bout de quelques années on a des augmentations qui sont significatives. Tant que le marché se porte bien et qu’il y a des acquéreurs potentiels, le marché n’est pas prêt de se retourner. Aujourd’hui c’est encore une fois l’offre et la demande, maintenus par des taux de prêt immobilier qui sont bas."

Des taux d’emprunt records, eux aussi, qui permettent de compenser un peu cette hausse des prix immobiliers. Malgré tout, de plus en plus de personnes peinent à se loger dans les grandes villes… A noter que les notaires de Bretagne organisent une semaine de l'immobilier du 30 septembre au 5 octobre prochain.