Il faut former davantage d’aides-soignant(e)s

21 mai 2019 à 20h46 par Emilie PLANTARD

Les Agences Régionales de la Santé veulent pallier les difficultés de recrutement d'aides-soignants. En Pays-de-la-Loire, on commence par ouvrir de nouvelles places de formation, avec un second concours d'entrée en juin.

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Crédit : @Pixabay

La formation d’aide-soignant s’étale sur 10 mois, avec un accès sur concours. Ceux de la rentrée 2019 ont déjà eu lieu, il y en aura toutefois un second dans les départements des Pays-de-la-Loire le 25 juin (Les inscriptions sont dors et déjà ouvertes et courent jusqu’au 8 juin, minuit). En effet, l’ARS vient d’ouvrir 162 places supplémentaires de formation sur la région et propose  ainsi une seconde chance à tous ceux qui ne se seraient pas inscrits au premier… Les lycéens ayant privilégié le choix d'une formation en soins infirmiers sur Parcours Sup par exemple !

Stéphane Guerraud est conseiller pédagogique régional à l'ARS des Pays-de-la-Loire, il explique ce choix qui a été fait en concertation avec la Région et les organismes de formation.

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"Globalement la capacité de formation dans les Pays-de-la-Loire est de 1500 places. Donc potentiellement, nous en ajoutons 160. Nous allons déjà utiliser toutes les ressources du concours qui a été ouvert au Printemps donc les lauréats pourront bien évidemment intégrer la formation. Mais si nous n’avons pas suffisamment de lauréats, ce deuxième concours permettra de compléter les rentrées de septembre et même de dépasser les 1500 avec ces 160 places en plus." 

Une réactivité nécessaire

Cette création de places intervient alors que le nombre de postulants à la formation baisse depuis quelques années. La démarche peut paraître contradictoire et pourtant l’ARS ne fait que mettre en place un plan d’action pour préparer l’avenir, en répondant à un besoin déjà présent et croissant d’aides-soignants.

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"Dans notre projet régional de santé, nous avons l’ambition de former plus de 200 aides-soignants en plus chaque année car nous savons que les besoins sont importants et qu’ils le seront. Il y aura beaucoup de départs à la retraite d’ici 2021, 2022 donc les besoins vont s’accroître, ils sont déjà là. Donc nous devons être proactifs. Nous devons nous engager à former plus, à répondre à des besoins qui évoluent."

Un métier et une formation à réinventer

Oui mais voilà, le métier attire moins. Ou il est mal connu, voire parfaitement inconnu au sein de certaines populations. Dans les prochaines années, les prochains mois, l’ARS va donc devoir mettre en place de vastes opérations de communication pour présenter cette profession, la proposer à celles et ceux qui n’y auraient pas pensé ou n’auraient pas osé, à cause du concours par exemple, mais qui pourraient se découvrir de réelles aptitudes. D’autant que les missions des aides-soignants sont amenées à évoluer.

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"Nous manquons de professionnels de santé, nous manquons d’aides-soignants il faut attirer les jeunes les moins jeunes, les hommes, les femmes. Il faut qu’on puisse capter une population éligible à ce genre de métiers mais qui soit la plus ouverte possible. Nous avons peut-être moins de candidats parce que peut-être il y a des gens qui ne viennent plus vers ce concours là ou vers ce type d’offres donc il faut aller les chercher.

C’est un métier qui est en train de changer et qui va changer encore plus fondamentalement dans les années à venir. Je parlais de la tablette ou d’autres systèmes connectés qui permettent de garder un lien, une relation sociale, d’avoir une utilité ou un réseau social pour la personne âgée. C’est fondamental par ce que c’est éviter l’isolement, le repli donc toutes ces approches-là vont bouleverser les techniques donc il ne faudrait pas restreindre la compétence de l’aide-soignant à quelque chose de très technique, dans le soin de la toilette même si c’est fondamental. La compétence de l’aide-soignant va bien au-delà."

A savoir...

Un seul institut de formation d’aides-soignants centralise les inscriptions sur chaque département.

  • Ouverture des inscriptions au concours : du 20 mai au 8 juin minuit
  • Ecrit : mardi 25 juin
  • Résultats d’admissibilité : 26 juin