En Vendée, une association travaille au Monde d’Après

8 juin 2020 à 2h35 par Emilie PLANTARD

Le fameux Monde d'Après dont rêvent certains, l'association Ruptur en Vendée y travaillait déjà avant la crise. Ce groupement d'entreprises imagine des solutions pour une économie plus écoresponsable et a profité du confinement pour lancer un nouveau chantier : Le coup d'après.

HIT WEST
Crédit : @Ruptur/Facebook

La crise sanitaire et le confinement nous ont fait prendre conscience des failles de notre société et des enjeux environnementaux qui nous attendent dans un avenir proche. En Vendée, l’association Ruptur, composée de dirigeants et de salariés d’entreprises de Vendée, Loire-Atlantique et Maine-et-Loire, est convaincue que le changement doit aussi venir du monde économique. Engagée depuis 2 ans dans cette volonté de transition, elle a profité des 2 mois de confinement pour proposer à ses adhérents d’aller plus loin. Stéphanie Arnoux-Perrotin est directrice de l’association, elle revient sur cette période particulière :

Écouter le podcast
"On s’est dit que c’était une opportunité pour se poser et on a passé 3 semaines, avec plus d’une cinquantaine d’adhérents, à faire des ateliers d’1H, donc il y a eu 14 rendez-vous, et d’imaginer et organiser des solutions très concrètes, qu’on peut appliquer facilement dans nos entreprises, nos organisations mais aussi à titre privé, pour essayer de changer petit à petit nos organisations et avoir un réel impact positif après cette crise."

Des idées, à partager

5 thématiques ont été retenues, le BTP, le numérique, la mobilité, l’achat et la résilience, dont certaines raisonnent particulièrement en ce moment. Au total, plus de 30 actions ont été imaginées, dont 6 projets sont déjà lancés, avec des applications très concrètes, sur le numérique par exemple :

Écouter le podcast
"Le numérique est un formidable outil pour diminuer nos déplacements, donc réduire l’impact sur l’environnement et nos émissions de CO2 et en même temps le numérique est consommateur d’énergie. Donc repensons notre façon d’utiliser de façon efficiente, optimale, nos outils informatiques : Ne pas trop stocker de données mail, utiliser des serveurs en local qui rejettent de la chaleur et cette chaleur pourrait être réutilisée pour le chauffage… Penser global, mais sur du local et de façon collective."

L'urgence après la crise anitaire

Passé le choc, le confinement a laissé du temps aux dirigeants, aux salariés et a parfois fait naître des envies de mieux faire. Et l’association a dû répondre à de nombreux appels…

Écouter le podcast
"Certains étaient déjà convaincus donc ils se sont dit, on accélère. Et puis d’autres étaient conscients des enjeux, peut-être n’avaient pas le temps, la tête dans le guidon, et là c’était le moment pour se dégager un peu de temps et se dire, allez, j’y vais. Oui on a eu beaucoup de contacts depuis quelques semaines, des jeunes aussi, il y a eu pas mal d’étudiants qui ont contacté l’association parce qu’ils ont envie de construire. Ce sont les futurs collaborateurs, les futurs chefs d’entreprise et ils ont envie de construire cette économie de demain donc ça, c’est hyper positif."

L'intérêt du collectif

L’association veut profiter de cette période propice au questionnement pour aider les entreprises. Si elle ne peut pas répondre à toutes les question, elle peut au moins orienter les dirigeants ou salariés vers les bons interlocuteurs et leur proposer d’échanger sur les expériences.

Écouter le podcast
"On a un très large réseau, et l’objectif c’est d’avancer et de co-imaginer des actions, de s’enrichir les uns et les autres et nous on anime ce collectif, ce partage pour que des bonnes pratiques qui sont faites sur des territoires ou dans des entreprises soient partagées aux autres et qu’on évite de réinventer. Pour montrer que c’est possible, qu’il y a des choses qui existent, quelque fois c’est pas toujours bien connu, et on peut faire des choses très rapidement, très concrètement, en s’inspirant des autres."

Une synthèse de ces échanges, répartis par thèmes, sera disponible gratuitement, dès le mois de mai. Le premier thème, la mobilité, est d'ors et déjà accessible sur le site internet de l'association.

Sur Place ou à emporter

Retrouvez le podcast de l'émission du mercredi 3 Juin, dans laquelle Julie, Simon et Emilie ont présenté l'association.