"Droit d'interpellation citoyenne" : exemple à ST Nazaire

9 mai 2019 à 15h46 par Katell LAGRE

Recueillir 2.500 signatures pour s'insérer dans l'ordre du jour du Conseil municipal de Saint-Nazaire, c'est le nouveau DIC.

HIT WEST

Comment ça marche ? Eh bien, si une proposition reçoit le soutien d'au moins 2.500 électeurs nazairiens, la municipalité s'engage à l'étudier. La toute première interpellation citoyenne a été déposée sur internet : une interpellation formulée par Patrick Lecat qui demande la reconnaissance de l'identité bretonne de Saint-Nazaire. Ce militant de l'association Bretagne réunie reconnaît que des efforts ont été faits dans ce domaine par l' équipe municipale, mais pour Patrick Lecat ces efforts restent très insuffisants.

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"On pense qu'il faut aller plus loin : il faut mettre des plaques bilingues sur les quais de la gare, des plaques de rues bilingues, comme dans le centre de Nantes, avoir des panneaux explicatifs sur l'histoire de la ville, rétablir les noms traditionnels de quartiers : des noms bretons occultés ou perdus après la guerre. On voudrait aussi que la communication touristique se fasse sur le thème de la Bretagne. A l'époque de la mondialisation, les gens ont besoin de racines, et il me semble qu'il n'est pas opportun de cacher les racines bretonnes de la ville de Saint Nazaire."

De telles demandes pouvaient être faites directement auprès de la mairie, et d'ailleurs Patrick Lecat a déjà rencontré le maire pour formuler ces demandes, alors pourquoi utiliser ce nouveau Droit d'interpellation citoyenne :

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"C'est une question de légitimité : c'est pour montrer que je ne suis pas seul et que j'ai beaucoup de Nazairiens derrière moi.. Par exemple, pour la gare, où on demande des panneaux bilingues sur les quais, nous avions déjà fait cette demande, mais la municipalité nous avait répondu que la SNCF ne voulait pas.. Cette fois-ci on renviendra à la charge avec 2500 signatures, cela aura plus de poids dans les négociations avec la SNCF..."

La balle dans le camp de la mairie

Patrick Lecat pense pouvoir réunir rapidement les 2500 signatures, ensuite la balle sera dans le camp de la mairie :

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"Pour l'instant j'ai 420 signatures.. On va profiter des élections européennes pour recueillir des signatures devant les bureaux de vote.. ensuite je les donne à la mairie, qui vérifie les signatures, qui vérifie si les signataires habites bien St nazaire, et depuis plus d'un an.. Si le conseil municipal trouve que 2500 signatures, ce n'est pas assez, il peut organiser une consultation sur St Nazaire, une référendum local consultatif.."

Reportage de Yann Launay.