De jeunes chercheuses récompensées à Paris

8 octobre 2019 à 13h32 par Dolorès CHARLES

D'un côté les Prix Nobel, et de l'autre de jeunes chercheuses récompensées. Une trentaine de jeunes femmes étaient hier récompensées à Paris dont Alizée Dubois de Rennes.

HIT WEST
Alizee Dubois
Crédit : @Fondation L'Oréal Jean Charles Caslot

A l'occasion de la semaine de la Fête de la Science, qui se poursuit jusqu’à samedi (13 octobre), la Fondation L’Oréal et l'UNESCO récompensent de jeunes chercheuses. Hier soir à Paris, 20 doctorantes et 15 post-doctorantes recevaient le Prix Jeunes Talents de la Fondation, en faveur des femmes et de la science... Parmi elles : Marie Kerjean, 28 ans, post-doctorante au Laboratoire des Sciences du Numérique de Nantes, et qui s’intéresse aux mathématiques comme source d’inspiration à la création de langages informatiques, mais aussi Marion Rouault, 30 ans, originaire de Guérande, une neuroscientifique qui étudie les mécanismes de l'estime de soi...

Alizée vibre pour les séismes

Autre lauréate, Alizée Dubois, cette rennaise (fille de vétérinaire) s’intéresse à la géophysique et … vibre pour les tremblements de Terre. Une passion qui lui vient du lycée (a étudié à Saint-Vincent).

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"Moi j'avais une professeur de SVT en première qui était vraiment sympa, qui nous a fait faire plein de géologie et qui aimait ça, et qui nous a vraiment transmis son goût... du coup j'avais toujours une petite accroche pour la géologie et comme j'étais forte en maths et en physique, j'ai fait des maths et de la physique et puis après l'Ecole Normale Supérieure en Physique je me suis dis pourquoi pas faire un Master en géophysique et revenir un peu à mon goût premier on va dire, et puis j'adore l'escalade et la montagne alors cela reste dans le thème..."

De petits séismes en Bretagne

La Bretagne elle-même soumise à quelques petits mais réguliers tremblements de terre.

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"C'est une activité habituelle, la croûte terrestre est toujours en mouvement et il y a des zones un peu plus fragiles, ce qu'on appelle des petites failles ou des contacts entre deux grosses masses de roche dans des endroits plus fragiles, et qui si on tire dessus, un peu comme un scratch, eh bien à un moment donné il va lâcher, et c'est ce qui donne un tremblement de terre. Si on ne tire pas très fort, ça va lâcher pas très vite avec de petites secousses... et si c'est très bloqué et qu'on tire très fort dessus dans certaines zones comme la ceinture de feu du Pacifique, eh bien... là ça va lâcher fort."

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AlizeeDubois_©julienknaub

Récompensées pour leur parcours émérite et leurs travaux brillants, ces têtes chercheuses reçoivent le prix Jeunes Talents L'Oréal-UNESCO, mais aussi une bourse d’un montant de 15 000 € pour les doctorantes (20 000 € pour les post-doctorantes) et bénéficieront d’un programme de formation au leadership… mais ce prix est avant tout une reconnaissance et procure une certaine indépendance.

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"Les conséquences immédiates : s'il y a une formation qui m'intéresse dans un domaine donné pour m'ouvrir à d'autres sujets, je vais pouvoir y aller et me former dans des laboratoires extérieurs par exemple l'acoustique c'est un domaine que je connais mal, donc je pourrais passer un mois dans un laboratoire ... typiquement je vise un laboratoire à Londres qui maîtrise parfaitement toutes les techniques expérimentales dans le domaine donc ça c'est intéressant... et puis principalement de l'indépendance je vais pouvoir choisir mes conférences et aussi aller dans les lycées et collèges .. Moi j'ai toujours eu des profs qui m'ont aiguillée, soutenue et inspirée... et je me dis que ceux qui n'ont pas la chance d'avoir ça, c'est dur pour eux."

Si les femmes représentent aujourd’hui 28 % des chercheurs, près de 90 % des postes à responsabilités dans le secteur sont occupés par des hommes.