Christelle Morançais visée par des Bonnets rouges

21 janvier 2019 à 7h20 par Dolorès CHARLES

Les pro-bretons s'en prennent à la présidente ligérienne.

HIT WEST
Christelle Morançais
Crédit : Hit west (archives)

Sentiment d'écœurement du côté de la présidente (LR) de Région, Christelle Morançais, qui a vu l’agence immobilière de son mari, attaquée samedi au Mans. Le groupe « Frelons » des Bonnets rouges a justifié son attaque dans un communiqué. Pour lui, Christelle Morançais « préside la région fantoche des Pays de Loire, et est une farouche opposante de la Bretagne et de l'unité bretonne ».

1er Contrat de Développement Métropolitain

Par ailleurs, la présidente a signé avec le maire d'Angers Christophe Béchu le 1er Contrat de Développement Métropolitain des Pays de la Loire. Un contrat doté de 9 millions d'euros, pour soutenir la réalisation de projets d’envergure de l’agglomération comme la rénovation du centre des congrès d’Angers. Des travaux en cours d'achèvement.

Communiqué du groupe « Frelons » des Bonnets rouges

"Ce samedi 19 janvier 2019, Le groupe « Frelons » des Bonnets rouges a attaqué l’agence immobilière de Christelle Morançais, au Mans.

Pourquoi s'en prendre à Christelle Morançais ?
- Parce qu'elle est la présidente de la région fantoche des Pays de Loire
- Parce qu'elle est une farouche opposante de la Bretagne et de l'unité bretonne, taclant François de Rugy, elle a affirmé sans vergogne que "le débat était clos".
Quel débat ? Il n'y en a jamais eu. Les Bretons n'ont jamais été consultés. Avant la réforme qui a abouti aux 13 régions actuelles, en avril 2014, 15 000 Bretons ont manifesté à Nantes pour la réunification. Rebelote en juin : 25 000 manifestants et 40 000 en septembre pour la dernière.
En 2018, plus de 105 000 habitants de Loire-Atlantique ont signé une pétition pour qu'un référendum soit organisé et que le peuple soit consulté pour choisir sa région. Paris et les politiciens locaux à sa botte s'organisent pour saboter le projet. Ils préfèrent débattre d'un sujet beaucoup plus grave : l'interdiction de la fessée !

On est au XXIe siècle mais ce sont toujours les paroles de Mirabeau qui fixent la politique française : "Etes-vous Bretons ? Ce sont les Français qui commandent !" Depuis plus de 2 siècles, l'État français est gouverné par des nationalistes-jacobins. Les bases du nationalisme français sont très simples :
- il n'y a qu'un peuple en France : le peuple français.
- il n'y a qu'une langue en France : la langue française.
- Paris gouverne toute la France d'une façon uniforme et surtout, sans démocratie de proximité.
On est en 2018 et rien n'a changé. On avait espéré qu'Emmanuel Macron allait faire évoluer la France vers une vraie démocratie "girondine", que nenni ! Il est encore plus nationaliste-jacobin que Sarkozy et Hollande réunis.

Christelle Morançais s'imagine, dans sa candeur de jeune politicienne, que la réunification de la Bretagne est une affaire réglée parce que Paris en a décidé ainsi ... Alors là, elle connait vraiment mal les Bretons.
- Les Bretons ont un immense défaut, ils aiment passionnément leur pays.
- Ils ont aussi une immense qualité, ils sont têtus, ce qui veut dire qu'ils ne renonceront jamais à leur intégrité territoriale.
La partition de la Bretagne est le résultat de magouilles politiciennes, il y avait deux barons du gaullisme, Olivier Guichard à la Baule et Yvon Bourges à Dinard et, bien sûr, chacun voulait sa principauté (même chose en Normandie avec d'Ornano et Lecanuet).
Les gens vont de moins en moins voter mais les politiciens n'en ont cure (du moment qu'ils sont élus ...). Effectivement, les classes populaires ne se déplacent plus pour voter, à quoi ça sert puisque, de toutes façons, la politique française se fait sans ou contre les électeurs ?
Le mouvement des Gilets jaunes est né pour construire une vraie démocratie.
Pourquoi l'État français recherche-t-il toujours la confrontation plutôt que l'apaisement ? la répression plutôt que le dialogue ? Au cours de l'année 2018 :
- L’État s'en est pris à un enfant d'un an et demi au prétexte qu'il y a un tilde sur le n de son prénom Fañch.
- Il a refusé à des lycéens bretons de passer leur bac en breton.
- Il s'en prend aux festivals bretons en leur imposant des normes de sécurité draconiennes et coûteuses et en assimilant le bénévolat à du "travail dissimulé".
- Il a refusé aux Alsaciens de retrouver leur région Alsace.
- Il a envoyé bouler d'une façon méprisante les Corses qui, pourtant, lui tendaient la main en lui proposant "la paix des braves".
A Macron, le président des riches, des citadins et des jacobins, nous disons : "Trawalc'h ! Re 'zo re !"

La France va mal, c'est clair. L'État et les politiciens jacobins pensent-ils que c'est en malmenant les Alsaciens, les Bretons, les Corses, etc. qu'ils vont reconstruire la France ? Foutaise !
Ils vont au contraire contribuer à accélérer la décomposition de l'État centraliste. Que ceux qui refusent la réunification de leur pays aux Bretons, comprennent bien qu'ils vont envenimer les relations Bretagne/Paris, déjà bien détériorées. Plutôt que de jeter de l'huile sur le feu, n'est-ce pas le moment d'apaiser les choses et de dialoguer pour trouver un terrain d'entente ? Dans le cas contraire, le ressentiment anti-parisien risque de provoquer un effondrement. Et alors, advienne que pourra ...

Le Groupe “Frelons” des Bonnets rouges"