Centrale de Cordemais : la CGT au ministère de la Transition Ecologique

13 décembre 2018 à 7h05 par Dolorès CHARLES

La CGT a entamé une série d'actions à Cordemais, depuis la fin novembre pour défendre la centrale et le projet Ecocombust.

HIT WEST
Centrale thermique - illustration
Crédit : Pixabay

La Centrale de Cordemais "à l’arrêt"… Depuis mardi, les salariés sont en grève reconductible pour protester contre la fermeture annoncée des dernières centrales à charbon, dont celles de Cordemais d’ici 2022. En cause, leur rejet de CO2 dans l’atmosphère. Les salariés craignent bien sûr pour l’avenir du site, alors que le ministre François de Rugy n’a toujours pas pris position en faveur du projet Ecocombust – le projet de reconversion de la Centrale qui permettrait de sauver des emplois. Le site embauche 400 salariés et draine 800 emplois indirects sur le territoire.

La CGT a rendez-vous à Paris ce jeudi au ministère de la Transition écologique. Et si les salariés n’obtiennent pas satisfaction, la production d’électricité pourrait être ralentie cet hiver…

#Communiqué de la CGT 44 |29 novembre

Un cap est franchi : la lutte jeudi 29 novembre doit être massive !

Le président de la république a annoncé hier, lors de la grande conférence autour de la PPE, la fermeture des 4 centrales à charbon en France d’ici 2022 . Le seul prétexte avancé est une exemplarité de la France face à ses “alliés” européens pour les inciter à sortir du charbon. Aucune déclaration par rapport à une éventuelle reconversion possible des centrales à charbon grâce à Ecocombust, “en même temps” il n’a pas fermé les portes à l’industrie décarbonée du futur. Pour cela il laisse 3 mois à une grande concertation de terrain sur la transition énergétique.

L ’intersyndicale de la centrale de Cordemais , prend acte de la décision politique de fermeture de notre centrale et donc de la destruction de nos emplois et de tous ceux liés à notre activité.

Il nous reste 3 mois pour faire infléchir la position sur la reconversion du site. En parallèle, F. De Rugy a réaffirmé hier après midi, sa volonté de venir sur notre site pour affirmer la position gouvernementale...

Concernant la position d’EDF face à ces annonces du Gouvernement, nous sommes aujourd’hui, mercredi 28 novembre, invités à une réunion avec la direction de la division. De plus, M. Lévy a envoyé hier soir un mail à tous les agents , stipulant “ L’État nous a indiqué par ailleurs qu’ il prendra prochainement sa décision concernant le projet Ecocombust dont la mise en œuvre nécessite son soutien économique” ;

La réaction du personnel ne se fera pas attendre, d’ores et déjà hier, avec une assemblée générale massive, le personnel s’est exprimé devant la direction de l’unité pour obtenir une réponse et pour affirmer sa colère face à une décision injuste.


Les actions suivantes ont été actées :

-le jeudi 29 novembre : 24h de grève avec arrêt des tranches et rassemblement devant le dispatching RTE pour demander des explications sur la tenue du réseau.
le vendredi 30 novembre, la venue de De Rugy est annoncée, pas confirmée , mais nous devons nous tenir prêt. En cas de confirmation nous rajoutons 24h de grève
-le lundi 3 décembre, action devant la préfecture, premier représentant du gouvernement dans le département, conjointement avec les autres centrales et les Ports et docks. Avec demande d’entrevue pour échanger autour des conséquences locales
-le mercredi 5 décembre , M. Lévy vient à Nantes, nous avons demandé une entrevue pour entendre la position d’EDF face à notre avenir. Si cette demande est rejetée, nous irons tous ensemble le rencontrer.
-le jeudi 13 décembre, manifestation à Paris devant le ministère de la transition écologique ,
-le mois de janvier , en pleine période de froid, nous prendrons nos responsabilités face au réseau !