Ca capte mal : le point sur les zones blanches en Pays-de-la-Loire

9 octobre 2017 à 15h48 par Katell LAGRE

Les Pays de la Loire compteraient 48 communes classées en « zones blanches », selon les chiffres du Gouvernement. Bien plus selon la Région qui a lancé il y a un an l'application Gigalis censée préciser cette couverture mobile.

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Crédit : Charlotte David

Si vous habitez dans l’est de la Mayenne et de la Vendée, ou dans le sud du Maine et Loire, vous êtes bien placés pour le savoir : il n’est pas toujours facile de téléphoner sans coupure, ou de télécharger des fichiers rapidement. Dans ces secteurs, la couverture mobile et Internet haut débit laisse très souvent à désirer. Au total, en Pays de la Loire, selon les chiffres du gouvernement, ce sont  48 communes qui sont classées en « zones blanches ». Un chiffre bien en deçà de la réalité, affirme la région Pays de la Loire : pendant un an,  grâce à Gigalis, l’application lancée par le conseil régional, 70 000 mesures ont été effectuées par les habitants de la région, pour dessiner une cartographie précise de ces zones blanches. Elles sont donc bien plus nombreuses que celles recensées par les opérateurs, et surtout, les résultats de cette campagne de mesure sont bien plus fiables, estime le Mayennais Philippe Henry, conseiller régional en charge des infrastructures numériques, avec Charlotte David.

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« C’est la première fois qu’on est en capacité de mesurer la qualité de réception, donc on n’est plus sur du ressenti, où les opérateurs, systématiquement, nous disaient : « j’ai modélisé en fonction de mon antenne, ici il n’y a pas de problème ». Là, on est en capacité de mesurer et de dire que, à cet endroit-là, on ne peut pas recevoir la téléphonie. »

Ces mesures ont notamment permis d’identifier 14 zones en grande difficultés à travers toute la région, soit environ 500 communes.

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« On est sur une vraie fracture territoriale. Il faut vraiment que pour cette problématique  de l’Internet mobile, on trouve une réponse à l’échelle de nos territoires. Par exemple, une famille qui vient visiter une maison dans un village, si on ne reçoit pas la 4G, c’est une maison qu’on n’achètera pas, parce qu’on sait tout le poids qu’a pris l’Internet mobile dans la vie de tous les jours. Ca devient un marqueur de qualification ou de disqualification des territoires ».

Des zones blanches plus nombreuses qu'annoncé, cela n’étonne pas le Vendéen Bruno Retailleau, redevenu simple conseiller régional.

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« Les cartes telles que nous les avons établies montrent qu’il y a des dizaines de communes qui sont en difficulté. Grâce à une société qui va passer sur le terrain pour faire des vraies mesures, on va préciser ces zones, et nous réunirons à la Région en début d’année, l’Etat, le gendarme des télécommunications et les opérateurs, et en fonction des nouveaux problèmes que nos études auront révélé, on verra comment on les résout ».

Une cartographie plus précise des 14 zones les plus en difficulté sera effectuée dans les prochaines semaines par une société spécialisée. La Région souhaite réunir Etat, autorité de régulation et opérateurs début 2018, afin d’élaborer un plan d’action.