Brest 2020 : 650 bateaux déjà inscrits

On en sait aussi un peu plus sur l'esprit de cette 8ème édition : l'accent sera mis sur la pédagogie, comme l'explique Marc Mathieu, directeur des Fêtes maritimes de Brest :

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"Les visiteurs de l'édition 2016 étaient très satisfaits des Fêtes maritimes, mais on leur a demandé ce qu'il manquait, et les gens étaient un peu frustrés d'avoir vu des bateaux sans connaître leur histoire. Donc on souhaite utiliser les outils à notre disposition, comme une application, par exemple : quand les personnes vont passer à côté du bateau, elles auront l'historique du barteau, des anecdotes, sur leur smartphone..."

UNE APPLICATION GRATUITE

Avec cette apli gratuite, ill s'agit aussi d'attirer l'attention sur les bateaux de plus petite taille, parfois injustement négligés par rapport aux géants des mers :

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"On peut passer à côté de tout petits bateaux irlandais, sans savoir qu'ils représentent les prémices de la navigation en mer celtique... Ils ne sont pas très grands mais dans l'histoire de la navigation ils sont essentiels... C'est cela qu'il faut que l'on explique..."

Photo du Belem par Benjamin Decoin

5 ESCALES POUR BREST 2020

L'organisation a été en partie revue pour cette édition 2020 : pas de pays invités d'honneur, mais 5 grands espaces scénographiés, 5 "escales" correspondant aux 5 grandes régions marines du globe :

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"Dans les choses qui avaient énormément plu lors de l'édition précédente, c'était par exemple l'espace Polynésie : il y avait su sable par terre, des plantes exotiques, il y avait du contenu culturel et il faisait 40° à l'ombre, donc nos visiteurs étaient transportés... La personne qui a réalisé cet espace en 2016 a rejoint l'équipe pour scénographier les 5 espaces maritimes... On va essayer de faire voyager le public..."

OBJECTF : PRESERVER LE PATRIMOINE MARITIME

Brest 2020 veut sensibiliser le grand public à la préservation du patrimoine : des bateaux à restaurer, ou en cours de restauration, seront présentés, et le public sera invité à faire part de ses coups de coeur... invité aussi à participer au financement de ces restaurations. Puisque même si ces bateaux sont pour beaucoup classés monuments historiques, l'argent est loin de couler à flots pour les sauver, comme le souligne Louis Mauffret, co-gérant du chantier du Guip, basé à Brest et à l'Ile aux Moines, spécialisé dans la restauration de bateaux du patrimoine :

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"Lorsqu'un bateau est classé monument historique, cela permet d'obtenir 60 à 70% du coût de la restauration... Il faut trouver le reste auprès du grand public. Pour un projet comme le "Brise Lames", un bateau qui fait une dizaine de mètres, le coût d'une restauration c'est 200 000 euros, donc il faut quand même trouver 60 à 80 000 euros..."

Le "Brise Lames II" dont parle Louis Mauffret sera présent aux Fêtes maritimes, aux côtés d'autres bateaux à soutenir comme le "Bel Espoir", le célèbre bateau du Père Jaouen, ou le "Red Ar Mor", un bateau de Douarnenez construit en 1942.

Photo Shtandart : Valery Vasilevsky

Pour Louis Mauffret, sauver ces bateaux du patrimoine, petits ou grands, n'est pas un luxe de collectionneurs, c'est une nécessité à la fois culturelle et économique :

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"Il faut préserver ces histoires et ces savoir-faire : derrière il y a des charpentiers de marine, des ébénistes. La Bretagne utilise beaucoup l'image des voiliers traditionnels pour véhiculer les valeurs de respect de l'histoire du pays, de la mer, ce qui plaît aussi aux gens qui viennent..."

Brest 2020, ce sera du 10 au 16 juillet prochain.