Askip : Un café en lavant votre linge sale ?

25 juin 2019 à 16h04 par Emilie PLANTARD

Une laverie qui permet de boire un verre ? Ou un bar qui permet de laver son linge ? Ou encore une galerie d'art qui permet de boire un verre ET laver son linge ?!! Oui, Askip, c'est tout ça !

HIT WEST
Crédit : @Greg Brehin pour Askip

Le concept est né dans la tête d’un homme, Jonathan Marinier, alias JoLlcool, qui s’ennuyait lorsqu’il amenait son linge dans les lavomatics. Il n’en fallait pas plus pour imaginer et donner naissance au concept d’Askip, un bar-laverie-galerie d’art, installé depuis fin avril sur l’île de Nantes. Recalé du projet des « 15 lieux à réinventer » lancé par la ville, c’est tout naturellement que l’école des Beaux-Arts a invité l’association à s’installer dans ses locaux, 2 des 3 fondateurs étant d’anciennes élèves.

Jonathan Marinier raconte l’histoire de ce concept unique à Nantes.

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« C’est parti d’un voyage en Suède où j’étais dans une laverie qui faisait aussi café. Moi je passe beaucoup de temps dans les laveries donc j’ai trouvé ça intéressant car on s’ennuie vraiment dans les laveries. Du coup on a lancé ce projet à 3 avec Louise Guerraud et Pauline Gompertz qui sont 2 anciennes étudiantes des beaux-arts, et l’idée c’est de faire un café associatif qui soit aussi une laverie, une galerie, un dépôt aussi, on vend des disques, des livres d’éditeurs qu’on ne trouve pas forcément ailleurs, et puis on organise des concerts, on fait des sorties de livres, tout un tas de choses… »

Un lancement réussi

Et ça marche ! En quelques semaines, les profs et les élèves des beaux-arts, les riverains et les curieux se sont appropriés ce lieu, accueillant avec sa terrasse fleurie et son intérieur spacieux. On peut y laver son linge donc, flâner devant les œuvres exposées, boire un verre et même manger puisqu’un four micro-onde est mis à disposition.

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« Il y a 2 petites machines, 2 grande machine et 1 séchoir, on fait de la lessive à prix libre et les fers à repasser sont à disposition. On est association donc il faut être adhérent pour qu’on vous serve à boire. Pour les machines par contre, il n’y a pas besoin d’être adhérent. Mais l’idée c’est que ce soit ouvert à tout le monde et c’est super parce qu’on a autant les gens du voisinage qui viennent avec leurs couettes ou les étudiants d’architecture ou des beaux-arts … C’est très dispatché comme public, c’est sympa ! »

Des événements réugulièrement

L’association Askip compte déjà plusieurs centaines d’adhérents et les 3 dirigeants bénévoles vont très prochainement devenir salariés. Une belle récompense pour l’équipe qui déborde d’énergie et d’idées d’animations. Concerts, sets dj’s ou encore une vente de fripes, Carré Volant, lancée par un jeune homme fraîchement nantais, Idris Carlier.

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« C’est un rendez-vous qu’il y aura tous les mois, ça sera le 2è week-end du mois. Carré Volant présente des vêtements à prix libres ou gratuits et des vêtements à prix fixes. C’est une chance pour moi de pouvoir collaborer avec Askip que je suivais déjà avant. J’adore et puis je crois que ça colle totalement avec nos générations, le fait de pouvoir, sans complexe, à la fois laver son linge, boire un café, dessiner… »

Askip expose en ce moment le travail du photographe Melchior Tersen. Il cèdera sa place à une autre artiste parisienne qui s’adaptera au lieu pour proposer une exposition complètement raccord. Le vernissage se tiendra le 6 juillet prochain et l’expo fera partie du Voyage à Nantes.