Le pass sanitaire largement étendu : les réactions

13 juillet 2021 à 12h05 - Modifié : 13 juillet 2021 à 12h05

Le centre de vaccination Lorient - la Base

Parmi les annonces d'Emmanuel Macron, pour empêcher une 4ème vague et accélérer la vaccination : l'extension du pass sanitaire. Dès le 21 juillet, il faudra être vacciné, avoir eu le covid ou avoir un test négatif pour entrer dans les lieux de loisirs et de culture. Et début août, le pass sanitaire sera requis à l'entrée des bars, restaurants, les trains et avions longues distance, les hôpitaux...

Une extension très large du pass sanitaire pour inciter les Français à se faire vacciner, mais la méthode divise :

"Dans la mesure où de plus en plus de personnes se font vacciner, je ne suis pas sûr que cela soit indispensable... Il ne faut pas être hypocrite : si on n'est pas vacciné, on ne peut rien faire, alors autant rendre la vaccination obligatoire.. (...) Je le prends comme du chantage... On se vaccine pour se protéger contre une maladie, pas pour avoir le droit de vivre normalement, là c'est une grosse atteinte à la liberté.. (...) C'est parce que les gens ne se font pas vacciner qu'on fait du flicage.. Ma solution, c'est autoritaire, mais au 30 octobre, toute personne qui n'est pas vaccinée signe une décharge, et on envoie les doses dans les pays du Sud..(...) Le pass sanitaire aujourd'hui c'est pour la covid.. Après il ne faudrait pas le faire non plus pour autre chose... Il faut garder nos libertés..."

Réactions face à l'extension du pass sanitaire

Julien travaille dans un grand bar-brasserie du pays de Lorient. Lui est personnellement favorable à l'extension du pass sanitaire, mais cette mesure lui semble difficile à mettre en place dans un établissement comme le sien :

"Pour les petits restaurants, les petits bars de quartier, c'est quelque chose de plus facile à gérer, mais pour les grosses structures ça va être plus compliqué : quand il y a 200, 300, 400, 500 personnes/jour, on est nombreux à bosser mais ça peut être colmpliqué... Je ne suis pas policier, je suis barman, je suis là pour vendre de la bière, pas pour forcer les gens à scanner quelque chose... Il faut que les gens mettent du leur aussi..."

Julien travaille dans un grand bar-brasserie du pays de Lorient

Sans surprise, le chef de l'Etat a annoncé l'obligation du vaccin pour les soignants, le personnel non-soignant des hôpitaux et cliniques, mais aussi les professionnels et bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles. Des contrôles et des sanctions interviendront à partir du 15 septembre. Raphaël travaille dans le secteur médical, près de Lorient. Après avoir hésité, il vient tout juste de recevoir sa première dose de vaccin, mais il désapprouve l'obligation décidée par Emmanuel Macron :

"Je ne sais pas si c'est tout à fait le bon choix, puisque peut-être qu'il y a des gens qui arrêteront ce corps de métier du fait qu'on les oblige.. Et ça je trouve ça un peu dommage... Il faut faire une bonne communication, les gens ont besoin d'être rassurés, il faut leur expliquer, essayer de les convaincre.. Quant à forcer à faire quelque chose, on est dans un pays libre..."

Raphaël travaille dans le corps médicale