Un projet de loi veut réformer l’entrée à l’Université

22 novembre 2017 à 9h14 par La rédaction

HIT WEST

Mieux orienter les lycéens pour leurs études supérieures, et réduire le taux d'échec en première année de fac : ce sont deux des principaux objectifs du projet de loi "Orientation et Réussite des étudiants", qui sera présenté le 22 novembre en Conseil des Minsitres. Exit la plate-forme Admission Post Bac, qui sera remplacée par un autre dispositif. Le conseil de classe, en Terminale, donnera son avis sur les choix d'orientation des élèves, et une forme de sélection sera instaurée à l'université

Un projet que tous les enseignants de lycée ne voient pas forcément d'un bon oeil : c'est le cas par exemple de Loïc Avry, prof d'histoire-géo au lycée Victor Hugo d'Hennebont, et membre du syndicat FO enseignement. Pour lui, la motivation de ce projet de loi est aussi à chercher du côté de la démographie :

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C'est la génération 2000 qui va arriver à l'université, on sait que démographiquement, il y a eu une explosion, et à la rentrée il va manquer des places à l'université. Le plan étudiant, c'est un moyen pour le gouvernement de limiter l'accès à l'enseignement supérieur

Les professeurs de terminale auraient donc un rôle accru dans l'orientation des élèves, et les réponses aux souhaits d'orientation interviendraient beaucoup plus tôt, avant le bac pour une grande partie des lycéens... Loïc Avry, lui, se voit mal endosser ce rôle de conseiller d'orientation :

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Comment un professeur va -t-il évaluer ? Le fera-t-il de la même manière d'une classe à l'autre ? Est-ce que l'évaluation sera la même d'un lycée à l'autre ? Moi je crois qu'il y aura beaucoup de plaintes de familles, et d'élèves, parce qu'il y aura forcément plus d'injustices qu'aujourd'hui.

Pour mieux accompagner et orienter les lycéens, un deuxième prof principal pour chaque classe de terminale doit être désigné dès le mois prochain, mais pour Loïc Avry, la mise en oeuvre de cette mesure, et son utilité même, posent question :

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Donc le deuxième professeur qui va faire cela, il va le faire sur quel temps ? Pendant ce temps, il n'aura pas ses élèves en cours.. ça veut dire qu'on va supprimer encore des centaines d'heures de cours dans les lycées ?