Made in Ouest : ses jeux de société locaux font le buzz

18 décembre 2017 à 8h29 par Alexandra BRUNOIS

HIT WEST

L'un des jeux de société qu'il a créés sera peut-être sous votre sapin... Et pourtant le Breton Grégory Bordier est un indépendant, qui s'est lancé dans le jeu de société un peu par hasard... Il crée des jeux de question locaux, avec par exemple une version "Nantes et sa métropole", "Pays de Rennes", "Pays de Saint Brieuc" ou encore "Mayenne"...

Et ça marche ! La dernière version en date, "Pays de Loudéac-Pontivy", est déjà presque en rupture de stock, moins de deux mois après sa sortie... Au total, Grégory Bordier a vendu 60 000 boîtes de jeux, depuis qu'il s'est lancé dans cette aventure.
Tout a commencé en 2003 lors du salon du patrimoine d'Iffendic :

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"J'avais créé une sorte de jeu de l'oie, artisanal, du bricolage, et j'avais fait jouer les gens, en leur posant des questions sur le territoire, sur le pays de Brocéliande, et le stand n'avait pas désempli du week-end."

Grégory Bordier a choisi depuis le départ de faire fabriquer ses jeux en France. Il ne se voyait pas faire fabriquer ses jeux de question en Europe de l'Est ou en Chine. C'est en Lorraine que ses boîtes sont entièrement fabriquées :

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"Forcément le coût de fabrication à l'unité est beaucoup plus cher qu'en Chine : 5000 boîtes faites à Shanghai, c'est le prix de 2000 boîtes faites en France, mais j'ai choisi de rester cohérent. C'est un travail de qualité : cela coûte une quinzaine d'euros hors taxes à la fabrication, il faut rajouter la tva, la marge des grandes surfaces et on arrive à sortir un jeu de société aux alentours de 35 euros."

A ce prix de vente, Grégory ne touche pas une grosse somme sur chaque boîte vendue :

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"Après il ne s'agit pas de faire fortune. J'ai la chance depuis une dizaine d'années de vivre de la création de mes jeux de société, c'est toujours valorisant de pouvoir vendre des produits que l'on a soi-même imaginé."

La conception des jeux nécessite un travail conséquent, que Grégory assume lui-même pour l'essentiel :

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"Il faut compter huit mois de travail à chaque fois. La première étape, c'est de glaner des informations dans les livres, et la deuxième grosse partie du travail, c'est d'aller sur le terrain : pour les photos, mais naussi parce qu'il y a des informations qu'on trouve en allant sur le terrain, qu'on ne trouve pas forcément dans les livres."

De nouvelles versions sont en préparation : un jeu sur la Vendée et sur l'Anjou, notamment, qui devrait sortir l'an prochain.

Une interview de Yann LAUNAY