L'enseignement catholique construit son avenir

30 août 2018 à 14h22 par Cécile DAUGUET

HIT WEST
Crédit : F. Rolland service communication DDEC
C’est la tradition chaque année les profs rentrent avant les élèves et en Loire Atlantique les directeurs d’établissement catholiques rentrent avant les profs. Ils se sont retrouvés en début de semaine pour poser les bases de leur futur. En Loire Atlantique, les écoles privées continuent de séduire et accueillent chaque année près de 1 000 élèves supplémentaires. Ils seront 800 élèves de plus pour cette rentrée 2018 avec seulement 9 postes de prof équivalent temps plein.

Le changement pour préparer l’avenir

Plus d’élèves, des locaux vieillissants, moins de moyens alloués par l’Etat, la révolution digitale qui remet en question la pédagogie…L’enseignement catholique a plusieurs défis à relever dans un contexte contraint de moyens et le lancement de réformes, c’est pourquoi le Directeur diocésain lance un plan stratégique. Philippe Cleac’h

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"L’évolution de la population scolaire, d’une démographie significative, qui nous amène à faire face aussi à la question de l’accueil de ces nouveaux élèves dans un contexte où les moyens d’enseignement sont désormais relativement contraints. Par ailleurs l’évolution de la structure de certains de nos établissements en particulier avec le poids des normes, toute la question de la capacité immobilière, est effectivement un autre défi. Enfin les réformes actuellement, la réforme de la voie professionnelle, réformes de l’enseignement technologique, de l’enseignement général qui concernent tant l’enseignement public que l’enseignement catholique, ajoutent aussi à la nécessité de penser le changement."
Ce plan stratégique sera élaboré dans le courant de l’année avec l’ensemble des personnels de l’enseignement catholique de Loire Atlantique pour une mise en application à la rentrée 2019.

Vers des formations hors contrat

Déjà Philippe Cléa’h propose des pistes de réflexion pour construire l’avenir de l’enseignement catholique en Loire Atlantique :

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"On peut imaginer que des formations hors contrat avec l’Etat par exemple, validées avec des instances et dans des termes qui restent à définir, puissent voir le jour, sans que le financement de ces coûts soit prohibitif pour les familles, et donc se posera la question de leur financement solidaire et mutualisé. On ne s’interdit pas de réfléchir à des rapprochements d’établissements par exemple sous la forme de multi sites mais cela supposera de tenir compte aussi du principe de réalité, c'est-à-dire qu’on ne fera pas tout et n’importe quoi. Il faudra aussi que les acteurs locaux le décident, le valident et en reconnaissent le bien fondé. On ne fera rien sans eux."

L’interdiction du téléphone au collège : déjà une réalité !

La nouveauté très commentée de la rentrée, c’est l’interdiction du téléphone portable au collège. Une interdiction qui était déjà pratiquée, de fait, dans les collèges privés du département. Philippe Cleac’h Directeur diocésain :

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"La disposition qui a été prise par le ministre ne concerne pas les établissements privés. Elle relève de la responsabilité propre de chaque chef d’établissement, qui l’inscrit ou pas dans son règlement intérieur. Or il se trouve que nous avions déjà dans la majorité des établissements mis en place une règle selon laquelle de toute évidence il nous paraissait nécessaire en collège de pouvoir suspendre l’utilisation du portable pas seulement en cours mais aussi dans les salles communes comme la cour de récréation. On ne peut pas envisager d’instruire et d’éduquer en étant confronté au défi de ces irruptions permanentes que constituent les textos, des mails, un peu en tous sens, qui empêchent le jeune de se concentrer et d’être attentif à sa réalité scolaire."