Code du travail : le point sur la mobilisation dans l'Ouest

12 septembre 2017 à 14h56 par Katell LAGRE

A Nantes, il y a eu neuf interpellations suite aux échaufourées en fin de cortège.

HIT WEST
Crédit : Charlotte David

« C’est une première qui s’annonce réussie », et qui « fait démonstration du fort mécontentement, confirmé par les sondages. » Déclaration du patron de la CGT, Philippe Martinez, à propos de la mobilisation pour la première manifestation lancée par le syndicat, avec Solidaires, la FSU et l’Unef, contre les ordonnances Macron. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues de l'Ouest en ce mardi 12 septembre. Au cœur de l’été, une soixantaine de députés Insoumis, communistes et socialistes avaient déposé un recours devant le Conseil constitutionnel pour tenter d’empêcher le projet du gouvernement, mais sans succès. Les manifestants ne se font donc pas d’illusion : seule la rue peut faire reculer le gouvernement.

Ecoutez Aurélien, militant France Insoumise et Force Ouvrière, et Isabelle, militante CGT à Saint-Nazaire, au micro de Charlotte David.

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« Quand j’étais jeune, j’ai manifesté contre le CPE. Il a été promulgué mais jamais mis en place, donc c’est possible » (Aurélien, militant FI et FO)

 « On souhaite nous faire revenir au XIXe siècle, avec des contrats qui seraient peut-être au mois, et puis peut-être qu’on reviendra au contrat journalier ? Ce qu’on nous fait passer pour des réformes positives, c’est totalement rétrograde ».

La manifestation du jour en appelle d’autres : la CGT veut de nouveau descendre dans la rue le 21 septembre, la France Insoumise le 23, au lendemain de l’adoption des ordonnances en Conseil des ministres. Elles doivent entrer en vigueur dès la fin septembre.

Le point sur les mobilisations dans l'Ouest

L’appel à battre le pavé a été suivi par des milliers de manifestants dans la région des Pays de la Loire, entre 6.000 et 15.000 à Nantes, où des échauffourées ont animé la dispersion du cortège - 9 interpellations, 4.000 à St-Nazaire et environ 3.500 Angers. On a aussi compté un millier d'opposants à La Roche sur Yon, 800 à Laval, 450 à Cholet ou bien de 200 à 250 dans les villes de Segré, Châteaubriant et Saumur.

Suite aux violences à Nantes, plusieurs personnes ont été interpellées. Huit ont été placées en garde à vue, pour jets de projectiles sur des policiers, et participation à un attroupement visage dissimulé… Deux policiers ont par ailleurs été blessés.

En Bretagne, les différents défilés ont rassemblé entre 2.500 (police) et 4.500 (syndicats) militants à Brest, 3.000 à Lorient, de 1.400 à 2.200 à Saint-Brieuc, un millier à Lannion, presque autant à Morlaix, et autour de 500 à Quimperlé, Pontivy, Douarnenez, Guingamp et Carhaix. Un peu moin 350 à St-Malo.