Bruno Retailleau quitte son poste à la Région Pays de la Loire

2 octobre 2017 à 3h29 par Dolorès CHARLES

C'est aujourd'hui que Bruno Retailleau laisse son siège de président. L'élection de son successeur aura lieu dans 15 jours.

HIT WEST
Crédit : Région PDL, Bruno Retailleau avec l'ancien président de région Jacques Auxiette PS

Il l’avait annoncé début septembre, son départ sera effectif à compter d'aujourd'hui : rattrapé par la loi sur le non cumul des mandats, qui interdit mandat parlementaire et fonction exécutive locale, Bruno Retailleau n’est plus président de la Région Pays de la Loire. Le Vendéen a choisi de se consacrer au Sénat, où il vient d’ailleurs d’être réélu patron des sénateurs républicains. Après 20 mois à la tête de la Région, c’est donc une page qui se tourne pour Bruno Retailleau, qui assure qu’il n’abandonne pas la région pour autant. Il réoond à Charlotte David.

Bruno Retailleau

« Je reste sénateur, et je reste aussi conseiller régional. Président de région, c’est confortable, vous avez beaucoup de collaborateurs, un beau bureau… Mais à ce moment-là, j’abandonnais une partie. Le choix que j’ai fait, il me permet de faire ce que j’ai toujours dit pendant ma campagne : avoir un pied territorial, et un pied au niveau national ».

Pour lui succéder, Bruno Retailleau a choisi la Sarthoise Christelle Morançais, actuelle vice-présidente en charge de l’emploi, de l’apprentissage, de la formation professionnelle et de l’insertion. Son élection aura lieu lors de la prochaine session du conseil régional, le 19 octobre.

La Région en commission permanente

Réunie en commission permanente vendredi, la Région a pris plusieurs mesures dont le soutien aux Antilles sinistrées par l’ouragan Irma, avec le versement d’une aide de 20 000 euros, une aide aussi à l’investissement pour trois entreprises de Vendée : la société Tapasti basée à Réaumur, NV Equipment de St Gilles⬐Croix⬐de⬐Vie et Prolaser implantée à La Boissière⬐des⬐Landes vont recevoir des aides d’un montant global de plus de 625 000 €. Objectif selon la Région, multiplier leur capacité de production par 2 ou par 3, et conforter ou créer de nouveaux emplois d’ici 5 ans.

La région versera également 1,1 million à quatre industriels de l’agro-alimentaire, qui génèrent des bénéfices seon le groupe des Verts à la région Pays de la Loire. Une décision qui scandalise les écologistes, qui comptent "3 millions d’euros de chèques cadeaux depuis le début du mandat".

Pour Christophe Douge, conseiller régional Ecologiste et Citoyen : « Alors que l’argent public se raréfie, comment la Région peut-elle donner à nouveau plus d’un million d’euros, sans contrepartie, aux industriels de l’agroalimentaire en forte croissance et qui génèrent des bénéfices ? C’est indécent… Notre groupe ne cesse de répéter qu’un prêt ou une avance remboursable serait beaucoup plus éthique ! »
Il ajoute : « La Région Pays de la Loire n’a pas réagi suite à la baisse des aides de l’Etat à la bio, à la différence d’autres Régions comme la Nouvelle Aquitaine. La Région Pays de la Loire ne s’est pas non plus prononcée sur l’utilisation du glyphosate. C’est feu rouge à la bio et feu vert aux pesticides ! »

Les écoles de production

Pour lutter contre le décrochage scolaire, la Région a ainsi voté vendredi le soutien à la création d’une nouvelle école de production à l’ICAM Vendée. Une école basée à la Roche-sur-Yon, qui forme les ingénieurs par voie d’apprentissage. Labellisée « école de production » le 29 juin, elle formera ses élèves au CAP CIP (pour Conducteur d’installation de production). Cette année, 8 jeunes sont accueillis en 1ère année. Pour l’année 2017/2018, la Région investira 384 000 € pour les cinq écoles de productions : l’ICAM de Nantes, le Pôle d’enseignement de Briacé au Landreau, Les Etablières à La Roche-sur-Yon, l’Ecole de Production Agapè Anjouet et l’ICAM Vendée.