Aéroport NDDL : la CCI à l'attaque !

16 octobre 2017 à 17h17 par Katell LAGRE / Dolorès CHARLES

Deux jours après le déménagement symbolique de l'aéroport de Nantes Atlantique à Bouguenais, les partisans du transfert à Notre-Dame-des-Landes poursuivent leur offensive.

HIT WEST
Crédit : Futur aéroport (projet)

Cette fois, la CCI des Pays de la Loire passe à l’attaque : ses représentants viennent de transmettre aux médiateurs nommés par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot une actualisation de l’étude juridique sur l’extension potentielle de l’aéroport de Nantes-Atlantique.
Une étude réalisée par le cabinet Ernst & Young, qui prend en compte l’évolution de la réglementation environnementale, et qui invalide l’hypothèse d’un aménagement de l’actuel aéroport, selon Jean-François Gendron, le président de la CCI régionale. Cela serait tout simplement trop complexe. Il est au micro de Charlotte David.

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« C’est une étude sérieuse, faite par un cabinet indépendant, qui permet de clôturer le dossier d’extension éventuelle de l’aéroport actuel, d’une façon claire, nette et précise, à cause des nouvelles lois et du temps que cela prendrait : plus de dix ans pour éventuellement avoir la possibilité de faire une extension. Parce qu’il faudrait refaire une enquête publique, parce que nous aurions un débat sans doute acharné aussi sur le sujet, alors que nous allons dépasser les cinq millions de passagers cette année. Comment faisons-nous pendant ces dix ans, pour continuer d’assurer les déplacements des citoyens, et le développement économique des entreprises ? »

La CCI reconnaît aussi que comme l’ensemble des partisans du transfert, elle jette ses dernières forces dans la bataille. Bénédicte Rouault est chargée des relations institutionnelles à la CCI des Pays de la Loire.

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« Il y a une forme de lassitude. On sent que cette mission de médiation est une mission de la dernière chance. Elle fait entendre un équilibre des projets, pour en éliminer l’un ou l’autre. Mais il y a autre chose : en tant qu’acteur économique, on mesure l’impact symbolique de Notre-Dame-des-Landes. Si Notre-Dame-des-Landes ne se fait pas, cela veut dire qu’il n’y aura plus de projets d’infrastructures pour notre territoire ».

Rappelons que le rapport final des médiateurs doit être rendu au 1er décembre. La décision du gouvernement de mener à bien ou pas le projet est espérée avant la fin de l’année.