Abandon NDDL : la Vendée soulagée

18 janvier 2018 à 6h06 par Dolorès CHARLES

Le projet d'aéroport est enterré, la Vendée est l'un des départements où l'on respire. Voici quelques réactions politiques.

HIT WEST
Crédit : Yves Auvinet

La déclaration était attendue, le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes est définitivement enterré. Hier, le Premier Ministre Edouard Philippe a parlé de décision "exceptionnelle" et prône un réaménagement de la plateforme aéroportuaire Nantes Atlantique, aux côtés du développement de l'aéroport de Rennes St-Jacques et des dessertes vers l'Ouest. Les pro-aéroports dénoncent un « déni de démocratie », et parlent de « trahison », de « renoncement » et « d’abandon du Grand Ouest ». Plusieurs réactions aussi en Vendée, le sénateur LR Bruno Retailleau parle de « capitulation et de trahison d’Emmanuel Macron (…) L'Etat vient de donner raison aux voyous et de désavouer le vote des citoyen. »

Mais en règle générale, c'est plutôt le soulagement qui prime au sud de Nantes. Une question de proximité surtout. « La Vendée est dans le camp des vainqueurs » estime sur Twitter Philippe De Villiers.

La position de la Vendée est constante, souligne le président du Département, Yves Auvinet : « Oui (à l'aéroport de Notre-Dmae-des-Landes), à condition d’un accès fluide au nouvel aéroport via un nouveau franchissement sur la Loire. Les Vendéens continueront donc à se rendre à Nantes-Atlantique, (...) mais Yves Auvinet réclame le nouveau franchissement sur la Loire. « Il reste nécessaire en dépit de l’abandon du projet. »

Quant au député LREM de Fontenay-le-Comte, Pierre Henriet, il est satisfait : « la Vendée, après avoir été oubliée de la consultation (limitée à la Loire-Atlantique) va retrouver son attractivité et ainsi conforter son développement économique. »

A l’origine de la pétition contre le projet, Jean-Michel Mousset, patron d’une entreprise de transport routier, relève le courage de l’exécutif : « c’est une prise en compte de la réalité économique, et pour nous c’est la meilleure nouvelle », confie-t-il à Ouest-France.

Les antis ont fêté la victoire, et certains ont défilé hier soir dans le centre de Nantes. Une manifestation très encadrée par la Police. Rassemblement de militants aussi place Napoléon à La Roche s/Yon.

L'évacuation de la ZAD, ce sera la guerre...

Maintenant c’est l’évacuation de la ZAD, qui va poser problème. Le Gouvernement demande aux zadistes de quitter le terrain au printemps. Pas question pour certains. Sur Twitter, le maire de Cholet Gilles Bourdouleix n’est pas confiant : « Face aux Zadistes, Macron et son gouvernement avaient le choix comme disait Churchill entre le déshonneur et la guerre. Ils ont choisi le déshonneur. Ils auront quand même la guerre… »